Découverte de la Corse et Infos sur la Tournée 2010

La nouvelle Tournée choisie pour cette année 2010 a lieu, comme vous le savez depuis quelques semaines, en Corse du 07 au 28 Juillet prochain. C'est un retour sur l'Ile de Beauté après une précédente édition en 2008 qui avait rencontrée beaucoup de succès dans les nombreuses communes visitées à l'occasion.

Cette Tournée a un goût particulier, sans aucun doute, car c'est la première depuis la disparition de Jean Amoureux, Fondateur des Petits Chanteurs d'Asnières. Jean avait été ravi, il y a deux ans, de se rendre en Corse où il trouvait justement que cette destination regroupait, à elle-seule, beaucoup d'avantages (mer, montagne, châleur de l'accueil, paysages magnifiques, climat majestueux, etc...). Il aurait été heureux de pouvoir se rendre à nouveau là-bàs. Mais nous pouvons être certain que son souvenir accompagnera nos petits chanteurs pendant leur séjour.

N'oublions pas toutefois notre nouveau Chef, Christian Germain, qui reprend donc les rènes et qui aura à coeur d'emmener le groupe vers de nouveaux succès, et pour le plus grand plaisir de nos amis corses ainsi que les nombreux touristes qui seront sur place pendant ce mois de Juillet. Et pour cela, il a concocté un programme somptueux avec quelques nouveautés, voir des reprises de titres un peu oubliés. Mais nous aurons le temps d'en reparler un peu plus tard.

Contrairement aux deux dernières éditions, la direction des PCAIF, après une refonte de son site officiel, a décidé de réserver l'exclusivité des informations concernant cette Tournée aux parents dans une partie réservée à cet usage. Toutefois, il était, pour moi, inconcevable de vous priver, vous fan's des PCAIF depuis parfois de très longues années, d'informations retraçant un peu ce que nos chanteurs vont vivre en Corse, leurs découvertes (paysages, lieux visités), leurs activités (officielles ou un peu moins), et surtout ce pour quoi ils ont fait le voyage, les concerts et tout ce que cela comporte. Mais, je souhaitais vous proposer ces infos sous une forme légèrement différente. Aussi, vous ne vivrez pas la Tournée au jour le jour comme auparavant mais vous visiterez la Corse comme si vous consulteriez un guide touristique et cette visite correspondra aux différentes étapes que nos PCAIF auront pu effectuer au fil des jours. Vous pourrez vous faire une idée de ce qu'ils auront vu, ce qu'ils auront pu faire sur place. Pour la partie musicale, les chants retenus seront évoqués comme j'ai déjà pu vous le dire, et les concerts biensûr feront l'objet d'une description un peu plus détaillée.

J'espère que vous apprécierez ces nouveaux moments de lecture. Vous aurez tout le loisir de vous exprimer dans la rubrique "Vos commentaires sur les tournées". Vous pourrez donner vos impressions sur cette Tournée, depuis votre lieu de villégiature, mais si certains d'entre-vous ont le bonheur de se rendre en Corse, peut-être pour aller voir nos petits chanteurs, qu'ils n'hésitent pas à nous faire partager, toujours dans cette même rubrique, leurs impressions sur ce qu'ils auront vécus là-bàs.

Je vous donne rendez-vous pour un premier bulletin d'informations très vite.

Bien Cordialement à toutes et à tous,

A la Mémoire de Jean Amoureux...

DATE	VILLE	LIEU	HORAIRE
Vendredi 9 Juillet	Patrimonio	Théâtre de Verdure	21 Heures
Samedi 10 Juillet	Ile Rousse	Place Paoli	21 Heures - 21 Heures 30
Lundi 12 Juillet	Saint-Florent	Collège	21 Heures
Mardi 13 Juillet	Lozari	VVF Salle Paoli	21 Heures
Mercredi 14 Juillet	Lumio	Place de l'Eglise	18 Heures
Jeudi 15 Juillet	Calvi	Place du Monument aux Morts	21 Heures
Dimanche 18 Juillet	Messe à Biguglia	Eglise Saint-André	10 Heures
Mardi 20 Juillet	Cargèse	Stade La Sarra	21 Heures
Mercredi 21 Juillet	Biguglia	Salle des Fêtes	21 Heures 30
Jeudi 22 Juillet	Alata Paese di Lava	Amphithéâtre	21 Heures - 21 Heures 30
Vendredi 23 Juillet	Piana	Place de l'Eglise	21 Heures 30
Samedi 24 Juillet	Olmeto	Thermes Baracci	21 Heures

Voici le bon moyen de se rappeler et situer les principaux lieux où nos PCAIF vont se rendre tout au long de cette Tournée 2010 :

Pour ce départ, le rendez-vous a été fixé très tôt puisque, en effet, le ralliement au local de la Chorale, Rue Jaffeux, était prévu à 04 Heures 30 du matin. Petit à petit, un par un, tous sont arrivés avec bagages, et parents pour les plus jeunes. Il s'agit toujours d'un moment particulier car c'est le début d'une aventure qui doit sceller le groupe un peu plus qu'il ne l'est déjà. Et, c'est aussi l'occasion pour certains comme Jason, Hugo ou encore Antoine, d'effectuer leur première tournée, ce qui est vraiment émouvant pour eux car, en quelque sorte, ils partent un peu dans l'inconnu. Ceci-dit, les plus grands sont là pour faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Ils aident volontiers les accompagnateurs pour veiller sur ces jeunes chanteurs aux regards un peu incrédules en ce mercredi matin.

Il est à noter que certains grands arriveront un peu plus tard en Corse, mais certains aussi ne seront pas du voyage car pris par de nouvelles occupations. Parmi ces quelques absents, nous pouvons citer les membres de la formation "Rugaï", Francis-Gaël et Arnaud, qui doivent rentrer en studio pour l'accomplissement de leur futur album. Souhaitons-leur plein de bonheur pour cet enregistrement.

Le car est arrivé peu de temps après l'heure du rendez-vous. Chacun des petits chanteurs est monté à bord pour s'y installer. Là, je me sens l'envie de faire une petite aparté : les enfants, à la différence de nos chers membres de l'équipe de France de foot, n'ont pas tiré les rideaux du car et, bien au contraire, étaient fiers de saluer longuement leurs proches avant le départ. Mais, là où des convergences avec les footeux apparaissent, c'est que pour rien au monde ils seraient redescendus du car.......mais pas pour les mêmes raisons. Ils avaient en effet hâte de s'en aller vers leur destination tant convoitée. Il était 05 Heures 20 et ils partaient enfin en direction de Marseille puisque c'est dans cette belle ville que nos chanteurs devaient prendre leur bâteau pour la traversée de la Méditerranée et l'arrivée à Bastia.

Le voyage est relativement calme et, le car arrive à Marseille à 17 Heures. Une heure plus tard, soit à 18 Heures, tout le monde embarque à bord de l'un des bâteaux de l'une des compagnies chargées de ces traversées. Le bâteau retenu cette année est "Le Kalliste" dont vous pouvez trouvez des renseignements : Ici

Après un repérage des différents compartiments de ce très imposant navire, l'heure du départ sonne. Il est exactement 19 Heures. Chacun peut prendre un bon et copieux dîner puis, pour les mordus de sport, la demi-finale de Coupe du Monde de football "Allemagne / Espagne" peut être regardée dans le salon télé du Kalliste. Enfin, il faut penser aller se reposer pour la longue traversée qui prendra la nuit entière.

Maintenant que la Chorale au grand complet se repose, nous pouvons imaginer ce que fut ce départ depuis le port de Marseille avec ces quelques clichés :





Dans un prochain bulletin, nous visiterons donc Bastia, puis Corte et nous aurons quelques nouvelles infos de nos PCAIF depuis leur arrivée sur le territoire Corse.

A très vite.

Avant de continuer la visite de cette belle Corse, et en vue du premier concert programmé ce Vendredi 9 Juillet à Patrimonio, voici de quoi vous tenir en haleine : les titres retenus par Christian Germain pour cette Tournée 2010. Le programme de chaque soir sera établi d'après cette liste.



Vous pouvez donner votre avis sur ces choix dans "Vos commentaires sur les tournées".

A très bientôt.

Nous avions laissé la Chorale se reposer pendant la longue traversée du "Kalliste" de Marseille à Bastia. Nous allons maintenant revivre les derniers instants du groupe à bord de ce navire et avant leur débarquement sur le sol corse.

Il est 06 Heures lorsqu'une charmante voix se fait entendre et réveille toute la troupe afin d'aller prendre un très copieux petit déjeuner. Le personnel n'a pas fait les choses à moitié puisque tous les goûts ont été pensé (chocolat, café, croissants, viennoiseries, pain, confiture, nutella, beurre, etc...). De quoi vous donner l'envie d'effectuer, un jour, un séjour à bord de ce bâteau ou de l'un de ses collègues de traversée. Puis, vient déjà l'heure de se préparer à larguer les amarres. Il est en effet 07 Heures 15 lorsque le "Kalliste" aborde ses dernières manoeuvres à l'entrée du port de Bastia.

Voici, à l'aide de cette image, comment se sont déroulées les choses et ce qu'ont pu voir nos chanteurs :



Maintenant que les PCAIF descendent du "Kalliste" et s'apprêtent à quitter Bastia pour prendre la direction de Corte, leur premier lieu de villégiature pour cette Tournée 2010, nous allons faire une rapide visite de la ville afin de voir, à notre tour, ce qu'on pu apercevoir nos chanteurs pendant leur trajet en car.


1) BASTIA / Le phare à l'entrée de la ville :




2) BASTIA / La Citadelle dite "Terra Nova" :



La Citadelle fut construite à partir du XIVe siècle par les gouverneurs génois, elle assurait la veille sur la mer et la défense du littoral. L'ancien palais des gouverneurs abrite aujourd'hui le musée d'Ethnographie.

A l'origine, Bastia n'était qu'un petit hameau côtier nommé "Porto Cardo" (Port de Cardo) où habitaient des pêcheurs. C'est Cardo, sur les hauteurs du Pigno, qui était une cité importante. Cependant, lors de l'occupation Génoise, le gouverneur génois de l'Île de Beauté, Leonello Lomellino, fit bâtir une bastiglia (une forteresse) sur une hauteur commandant l'entrée du petit port de Porto Cardo. C'est à ce moment là que Bastia pris de l'importance. La citadelle de Bastia devint la maison des gouverneurs Génois et la ville devint donc la capitale de la Corse pendant toute la domination Génoise ; c'est à dire jusqu'en 1768. Un rempart fut construit entre 1480 et 1521 mais l'aspect actuel de la citadelle de Bastia et de ses défenses datent de l'époque de Louis XV.


3) BASTIA / Le Port et l'Eglise St. Jean :




4) BASTIA / Place Saint-Nicolas avec la statue de Napoléon :




Après avoir quitté Bastia, le car prend la route de Corte, destination déjà bien connue de nos jeunes puisque déjà lieu d'hébergement en 2008 pour la précédente venue des PCAIF en Corse. C'est à nouveau au Lycée Pascal Paoli que le groupe s'éjournera jusqu'à mi-tournée avant de partir vers un autre hébergement un peu plus au sud de la Corse (mais nous en reparlerons plus tard). Environ 80 kilomètres de route depuis Bastia jusqu'à Corte avec des routes plus ou moins tortueuses, d'où un temps de trajet relativement long.

Une fois arrivés à Corte, que nous allons également découvrir en clichés un peu plus loin dans ce récit du jour, tout le monde prend ses quartiers, puis plusieurs activités sont possibles et seront d'ailleurs au programme des jours suivants : foot, promenades en ville, repos (car à ne pas négliger tout de même) et, le soir, en prime, chacun peut participer à une grande et belle veillée. Inutile de vous rappeler à quel point le soleil domine les débâts actuellement et au combien règne une terrible châleur ambiante. Les célèbres rituels que sont les "N'oubliez pas votre casquette" et "et votre crème solaire" vont résonner au fil des jours afin d'éviter une hécatombe au sein de la Chorale (car n'oublions pas qu'il y a un programme de concerts chargé à respecter. Aussi faut-il préserver les unités qui forment le groupe : dernière petite phrase en hommage à nos amis militaires de Tours).

Il faudra patienter encore un peu avant d'aborder réellement la "Tournée" puisque ils prendront dès le lendemain, soit Vendredi 9 Juillet, leur envol pour Patrimonio et le premier rendez-vous avec leur fidèle et respectable public pour lequel ils se surpasseront afin de leur offrir un répertoire qu'ils maitrisent de main de maître.

Mais, comme promis, nous allons visiter Corte afin d'imaginer ce que sera le quotidien de nos chanteurs pendant les tous prochains jours.


1) CORTE / Vue Générale :



Corte, située à l’embouchure de la Restonica et du Tavignano, à 490 mètres d’altitude, est la ville chef-lieu de l’arrondissement. D’une population de 6700 habitants, elle accueille l’université de Corse, ce qui fait d’elle la plus petite ville universitaire de France. Il ne s’agit pas toutefois d’une université de pacotille, jugez plûtôt :

- 4 200 étudiants
- 3 campus
- 45 nationalités présentes sur les campus
- 230 enseignants et chercheurs et 130 ingénieurs, techniciens et administratifs
- 25 licences, 8 licences professionnelles, 28 masters, 3 DUT, 1 DEUST
- 6 domaines de formation
- 6 composantes (3 UFR, 1 IAE, 1 IUT, 1 Département santé)

L'Université en photo :



L’arrondissement de Corte s’étend des montagnes du Niolo de l’ouest à la côte orientale et de Linguizzetta au nord à Solaro à la limite sud du Département de la Haute-Corse. Il regroupe 109 communes pour une population globale de 31000 habitants.

Il se caractérise par une grande diversité géographique, économique et culturelle. Entre plaine et montagnes, l’arrondissement de Corte valorise le développement des activités touristiques. La Costa Serena dont le nom exprime la sérénité propose des plages de sable en pente douce contrastant avec celles abruptes et rocheuses de la côte occidentale.

L’agriculture avec le maraîchage, la viticulture, l’arboriculture (agrumes, fruits exotiques tels que les kiwis, féjoas, jojobas, avocats) tient une place importante dans la vie de l’arrondissement. L’élevage d’ovins et bovins tient une place importante dans la vie locale.

Enfin, les étangs de Diane et d’Urbino, sur la côte orientale, donnent un nouvel essor économique grâce à la pisciculture et à la conchyliculture (production d’huîtres, et de moules).


2) CORTE / La Citadelle dite "Nid d'Aigle" :



La citadelle de Corte construite en 1420 par Vincent Vincentello d’Istria, familièrement appelée "Nid d’aigle" par les gens de la région. Corte fut traditionnellement une cité fortifiée. Détenue par la puissance génoise, la ville se rallia en 1553 à la France. Mais, en 1559, le traité de Cateau-Cambrésis restitua l’île et Corte à Gênes. Plus tard, au XVIIIe siècle, Pasquale Paoli en fit la capitale de son "gouvernement pour la nation corse". Durant cette période, se créa sa première université, fermée en 1769. C’est toujours dans cette ville que se situe actuellement la seule université de Corse.


3) CORTE / Chapelle Saint-Théophile :



Vous reconnaissez probablement ce lieu car un concert avait été donné le 11 Juillet 2008 par notre Chorale. Les PCAIF animeront la Messe dans ce même lieu deux ans jour pour jour après leur premier passage, soit le Dimanche 11 Juillet 2010.


4) CORTE / Place Gaffory :



Petit café en terrasse à coté de la statue de Jean-Pierre Gaffori de son nom de baptême Ghjuvan Petru Gaffori.

Jean-Pierre Gaffory, d’abord secrétaire du roi Théodore de Neuhoff, est nommé protecteur de la Nation corse en 1745 par une consulta réunie au couvent d'Orezza pour lutter contre Gênes, les chefs historiques de la rébellion étant tous partis en exil. En 1746, il s'empare de la citadelle de Corte tenue par les génois en faisant preuve d'une grande bravoure ; il se rend alors maître du centre de la Corse. En 1751, il est nommé général de la Nation. Le 3 octobre 1753, il meurt dans une embuscade tendue par six tireurs, dont son propre frère, dans le quartier de Saint Pancrace à Corte. Selon certains, cet assassinat a été commandité par les génois ; pour d’autres, il s’agit d'une banale querelle de délimitation de propriétés avec la famille Romei.

Son épouse Faustina Gaffory est célèbre pour son rôle dans la défense de Corte. En 1746, elle ordonna aux soldats de prendre la citadelle alors que les génois retenait son fils en otage tout en indiquant qu'ils pouvaient l'exécuter mais qu'elle ne se rendrait pas. Quelques années plus tard, les génois attaquant à nouveau Corte, elle menaça de faire sauter un baril de poudre si les habitants se rendaient.

A noter de nombreux impacts de balles sur le mur , traces du passé tumultueux de la ville....


5) CORTE / Ruelles pavées typiques :




Nous pouvons penser que certains PCAIF prendront plaisir à se ballader dans ces ruelles et iront visiter ces petits commerces pour leurs nombreux souvenirs qu'ils ramèneront de leur séjour.

Enfin, nous pouvons terminer la visite de Corte en précisant que c’est aussi la ville des randonneurs par excellence. C'est le lieu de résidence obligé de ceux qui souhaitent rayonner en "haute montagne".

Le choix ne manque pas. Par exemple : la vallée de la Restonica, un joyau. Hélas, en saison, il y a tellement de monde que la route est à sens unique: le matin on monte, l'après-midi on redescend ! Ce que l'on peut appeler la rançon de la gloire.

Voici en illustration cette vallée de la Restonica, toute proche de Corte :




Je vous donne rendez-vous d'ici quelques heures pour continuer notre découverte de la Corse à travers la Tournée entreprise par les PCAIF.

A très bientôt.

En ce Vendredi 9 Juillet, le programme est le suivant : après un solide petit déjeuner, une vérification de toutes les mallettes de nos PCAIF est nécessaire afin de bien préparer les affaires du jour (premier concert en soirée). Les parents, plutôt précautionneux comme à l'accoutumée, ont prévu tout le nécessaire de scène en double, voir en triple afin que nos chanteurs n'aient pas de soucis sur ce point.

Après avoir déjeunés au CROUS où seront pris les repas jusqu'au départ pour le second lieu d'hébergement, le départ pour Patrimonio s'amorce. Il est déjà 14 Heures 30. Le temps passe très vite et le trajet emmenant le car de Corte à Patrimonio n'est pas négligeable (environ 90 Kms). Malgré tout, ils arrivent sur place et sont accueillis par l'un des parents de nos PCAIF, corse lui-même, et qui met gentiment une piscine à leur disposition, très appréciée de tous en raison de la châleur.


Pendant ces moments de détente vécus par le groupe, nous allons en profiter pour visiter à notre tour cette commune de Patrimonio.



Vue Panoramique sur Patrimonio.


A à 12 km de Bastia et 4 km de la micro-région de Saint-Florent, le village de Patrimonio est situé dans un site exceptionnel, à la racine du cap Corse. La vue sur la baie de Saint-Florent et les montagnes de Nebbio est superbe. Cette commune d'environ 600 habitants est traversée par le petit fleuve côtier, le Fium Albino. Vous pourrez acheter à Patrimonio, commune viticole, vins blancs, rosés et rouges et un délicieux muscat. Tous ces vins sont réputés pour leur qualité biologique irréprochable. Une fois sur place, n’hésitez pas à aller admirer l’église de San Martinu, perchée sur une butte dominant le village dont voici quelques clichés :





Eglise St. Martin édifiée en 1570.


De nombreux artistes vivent dans cette commune et l'un d'entre-eux a effectué quelque chose de remarquable puisque, après de nombreuses heures de travail, il a reproduit l'Eglise de Patrimonio en miniature, en pierres véritables, et cette oeuvre est visible à l'entrée du village. En voici deux clichés afin que vous constatiez par vous-mêmes le résultat assez stupéfiant (et non, ce n'est pas la véritable église mais la miniature) :





Nous terminons la visite de Patrimonio en arrivant au lieu où doit se dérouler le premier concert des PCAIF pour cette Tournée 2010, à savoir le Théâtre de Verdure que voici :



Le Théâtre de Verdure est le lieu où se déroule chaque été, à Patrimonio, un Festival très réputé autour de la guitare. Cette année sera l'occasion pour Patrimonio d'offrir les 21èmes Nuits de la Guitare, du 17 au 24 Juillet. Festival très réputé puisque de nombreux artistes, nouveaux talents et artistes confirmés ayant une déjà longue et grande carrière derrière eux. Voici ci-dessous un exemple avec, sur ce cliché, la prestation de Joe Cocker, datant de l'Edition 2005 :



Parmi les très nombreux artistes venus participer à ce Festival, je peux citer, entre-autres :

- Edition 2005 : Joe Cocker - Earth Wind & Fire - George Benson - San Sévérino
- Edition 2006 : Gilberto Gil - Joe Satriani
- Edition 2007 : Zucchero - Jeff Beck
- Edition 2008 : Deep Purple - Louis Bertignac - Didier Lockwood
- Edition 2009 : Tracy Chapman - Keziah Jones - Ayo

et pour le programme de l'Edition 2010 : Elvis Costello - Marcus Miller - Simple Minds - Diana Krall - Melody Gardot - BB Brunes, pour ne parler que des têtes d'affiches.

Comme vous pouvez le constater, que de très bons moments passés et à venir. Enfin, les guitaristes présents représentent tous les styles de musique possibles : guitaristes corses, classiques, flamenco, manouches, tziganes, country, blues, jazz, world music, rock, etc...

Afin d'être complet, je crois qu'il est nécessaire d'expliquer le "pourquoi" et le "comment" d'un tel Festival. Aussi, voici quelques explications utiles :

La préhistoire du festival

Pourquoi Patrimonio, village corse de 600 habitants, est-il actuellement considéré, par bon nombre de spécialistes, comme "le carrefour européen de la guitare" ?

Les origines remontent à près d'un demi-siècle. Tout a commencé avec les frères Gilbert et René Dominici, guitaristes amateurs dont la notoriété dépassait largement les limites de la commune. Ils avaient un vaste répertoire qu'ils jouaient avec une finesse et une technique surprenantes pour des "musiciens de village", autodidactes et ignorant tout du solfège. Leur passion pour cet instrument fit rapidement des émules et Patrimonio devint une véritable pépinière de guitaristes. Il n'était pas rare d'assister, au café du village, à de véritables concerts réunissant une dizaine d'amateurs de tous âges auxquels se joignaient des musiciens venus en vacances. Ces musiciens de passage, dont certains sont maintenant des professionnels, n'ont jamais oublié l'atmosphère chaleureuse et amicale de ces "nuits de la guitare" improvisées. Citons Claude Ciari (maintenant citoyen japonais et guitariste de renom), qui a déclaré à la télévision de son pays que sa rencontre (1965) avec les guitaristes de Patrimonio lui avait redonné la joie de jouer alors qu'il était sur le point d'abandonner sa carrière. (Cette déclaration a incité la NHK à envoyer à Patrimonio une équipe qui a réalisé un film de 45 minutes dans lequel Claude Ciari, André et Jean-Bernard Gilormini se sont retrouvés, avec l'émotion que l'on devine). En fait, ces rencontres conviviales et ouvertes étaient, à une échelle modeste, la préfiguration du festival actuel.

La naissance du festival

Le festival est né en 1990 de l'initiative commune de Guy Maestracci, guitariste amateur fraîchement élu maire de Patrimonio, et de Jean-Bernard Gilormini, autre passionné de guitare contaminé sans aucun doute par son cousin André. Ce noyau de départ fut très vite rejoint par de nombreux bénévoles offrant chacun de mettre ses compétences au service d'un pari ambitieux dès le départ, à savoir attirer à Patrimonio les plus grands guitaristes de la planète dans tous les genres musicaux. Ce, pour le plus grand bonheur des organisateurs ravis d'approcher enfin leurs idoles et de tous les passionnés de musique, et de guitare en particulier, très nombreux en Corse. La première édition (sur trois soirées) proposait, au côtés des meilleurs guitaristes insulaires, des têtes d'affiche tels Babik Reinhardt, Roland Dyens, Raphaël Faÿs. L'année suivante, Marcel Dadi, Larry Coryel et Bireli Lagrene, entre autres, enchantèrent le public de Patrimonio. Tous ces musiciens de renommée internationale, séduits par la beauté du site (que certains qualifiaient déjà de "magique"), par la chaleur du public et par la convivialité et la qualité de l'équipe organisatrice, allaient devenir les meilleurs ambassadeurs de ce festival naissant. Le théâtre de verdure de Patrimonio accueillit, au fil des ans, Al Di Meola, John McLaughlin, Mike Stern, John Scofield, Jim Hall, Christian Escoudé, Vicente Amigo, Tomatito, Gilberto Gil, les frères Assad, etc... Bref, le rêve était devenu réalité.

Et maintenant ?

Le festival a grandi, passant de 3 à 8 soirées. La fréquentation ne cesse d'augmenter d'année en année et de nombreux estivants, conquis par la qualité des programmes et l'atmosphère très particulière du théâtre de verdure, planifient leur séjour en fonction de nos dates. La municipalité a réaménagé le site, ce qui a permis d'y installer confortablement plusieurs centaines de fauteuils supplémentaires. Pourtant, malgré l'ampleur prise par le festival, l'esprit n'a pas changé : simplicité, convivialité. Les musiciens, très sensibles à l'accueil chaleureux de l'équipe organisatrice deviennent généralement des amis que nous sommes heureux d'accueillir et tristes de voir repartir. "Le seul moment où je ne suis pas heureux à Patrimonio c'est quand il faut repartir" disait Marcel Dadi*. Ces musiciens ne se contentent pas, ici, d'honorer leur contrat mais donnent le meilleur d'eux-mêmes. Le public le sent et il s'établit une communion qui les pousse à se dépasser et que certains appellent "la magie de Patrimonio". Le public n'est pas un client, c'est notre premier partenaire. C'est lui qui a cru en nous dès le début. C'est son festival et nous voulons qu'il en soit fier et que tous les amoureux de la guitare se sentent chez eux à Patrimonio.

*Ce grand guitariste est mort tragiquement dans l'accident du Boeing TWA en juillet 1996. En 1997, une nuit "Hommage à Marcel Dadi" a été organisée. Ses amis français et américains y ont évoqué son souvenir et joué ses morceaux favoris.



Il était donc important d'en savoir un peu plus sur ce village corse qui est aussi petit que sa notoriété est grande. D'autant plus que c'est en cet endroit mythique que nos PCAIF arrivent en cette fin d'après-midi, après leur baignade improvisée mais bien sympathique, afin de procéder à la traditionnelle balance d'avant concert. Auparavant, et vu le climat qui n'en finit plus d'être très difficile à supporter avec ces grosses châleurs, un rafraichissement et goûter tout à fait approprié est proposé à nos chanteurs et à leurs accompagnateurs. Une fois bien requinqués, ils s'adonnent aux premiers essais de micros, premières mises en voix. Les réflexes reviennent vite pour les habitués et il faut juste donner quelques conseils aux petits nouveaux qui font leurs premières armes de "showman's".

Malgré le timing un peu serré du fait du retard pris tout au long de l'après-midi, le dîner dans un des très réputés restaurants de la région est un véritable régal.

Puis, l'heure du concert a sonné et, malgré un public relativement infime (mais ça va venir, il ne s'agit que du premier concert et le bouche à oreilles n'a pas encore parfaitement fonctionné), l'accueil est tout de même châleureux. Les chants proposés plaisent et commencent à être fredonnés par l'assistance. L'équipe technique doit s'adapter à un nouveau matériel mais elle le fait avec brio.



Ceci n'est qu'un galop d'essai et, même si quelques aménagements doivent être envisagés (les grands débuts d'un nouveau soliste, incorporation au programme de chants nouveaux, etc...), tout porte à croire que cette Tournée s'annonce sous les meilleurs auspices.

C'est ce que nous découvrirons un peu plus tard avec la suite de notre voyage à travers la Corse.

Voici que le 1er concert a eu lieu la veille et que tout, ma foi, s'est très bien passé, si ce n'est une affluence assez moyenne, ce qui, espérons-le, va s'améliorer au fil des jours. Les PCAIF, après une matinée très tranquille, envisagent d'aller se restaurer, car comme pourrait le dire un proverbe corse : "Pense à ton estomac, et le moral tu garderas" ! Et c'est ainsi qu'après un excellent déjeuner, il faut déjà se préparer pour le départ, à 14 Heures, en direction de l'Ile Rousse où les jeunes sont attendus au Club Nautique afin de se laisser aller à une séance de kayak de mer. Le groupe doit être scindé en deux (nombre de kayaks limités). Pendant qu'une partie part en mer pour une sortie d'une heure et demie, l'autre va s'adonner pendant ce temps-là à la pratique un peu moins éprouvante de la baignade et au lézardage sur le sable très chaud !

Nous retrouverons, juste après notre visite du jour, la Chorale en fin d'après-midi pour la préparation de leur second concert. Cependant, voici le groupe avant leur mise à l'eau :

- Les PCAIF prêts à partir pour une ballade en kayak de mer





Nous profitons donc de quelques instants afin de découvrir en quelques photos ce qui a fait l'histoire et le charme de cette commune qu'est l'Ile Rousse.


1) L'ILE ROUSSE / Vue générale sur la ville avec, en arrière-plan, l'Ile de la Pietra où se trouve le Phare de la ville et, à proximité, une Tour Gênoise plutôt bien conservée :



L'Ile Rousse (Isula Rossa en corse) est une commune et une petite ville de Haute-Corse, en Balagne. Elle est traversée par une Route Nationale qui mène à Bastia en longeant le célèbre Désert des Agriates. C'est une station balnéaire aux plages enchanteresses à l'eau limpide. Une destination touristique phare où les activités nautiques sont nombreuses : plongée, sports de voile, etc...

Cette commune a été fondée en 1759 par Pascal Paoli pour créer un port qui ne soit pas aux mains de Gênes comme les citadelles fortifiées de Calvi ou même Algajola. L'italien était alors la langue administrative de la Corse (jusqu'en 1848). Elle fût d'abord appelée "Paulina" ("Paolina" en Toscan). Maintenant appelée l'Ile Rousse (l'île Rouge, de la couleur ocre d'un îlot rocheux qui sert de port naturel). Avec Saint-Florent dont nous reparlerons un peu plus tard, c'est l'une des deux seules communes du département à porter un nom francisé, toutes les autres ont conservé leur nom italien malgré les demandes réitérées des nationalistes de les corsiser.


2) L'ILE ROUSSE / La route du Port :




3) L'ILE ROUSSE / La Marina :




4) L'ILE ROUSSE / Le marché couvert :



La vieille ville voulue par Pascal Paoli, "le Père de la Patrie", étire ses rues pavées, quasiment rectilignes et orientées nord-sud. Depuis les quais du port de commerce installé sur trois des six îlots, le port des pêcheurs et les ponts qui rattachent le complexe portuaire à la côte et jusqu'au marché aux vingt et une colonnes (Photo n° 4), les fortifications et les maison de l'ancienne ville s'étalent dans le temps, de 1765 à la moitié du XIXème siècle.


5) L'ILE ROUSSE / L'Eglise paroissiale :



Certaines maisons aux escaliers intérieurs florentins sont remarquables. La première église construite en 1740 et détruite en 1936 a donné son nom à la rue Notre-Dame. L'eglise dédiée à Notre-Dame de Miséricorde jouxte un ancien couvent des franciscains ; quant à l'église de l'Immaculée Conception de Marie (Photo n° 5), la paroisse de l'Ile Rousse, elle se trouve sur l'ouest de la grande place, avec son parvis et ses énormes palmiers-dattiers (depuis 1890).


6) L'ILE ROUSSE / La ville au couchant :




Terminons cette visite avec un lieu au combien célèbre de l'Ile Rousse, à savoir la Place Paoli (du nom de son créateur) qui servira d'ici quelques instants de point de rencontre entre les "Isolani" (Gentilé des habitants de l'Ile Rousse) et nos PCAIF :


- Côté principal de la Place Paoli




- Autre côté de la Place Paoli, où se trouve une fontaine




- Buste de Pascal Paoli figurant sur la Place qui lui est dédiée




Il est grand temps de retrouver nos chanteurs au moment où, après une balance des plus correctes où de petits réglages ont pu être mis en place, leurs préoccupations sont encore et toujours d'ordre culinaires. Décidemment, ils ne pensent qu'à manger allez-vous faire comme remarque. Mais, il faut dire qu'une Tournée demande une énergie sans fin et une forme de tous les instants. Aussi, ne sacrifions pas ce rituel gastronomique si cela peut les aider à se montrer au summum de leur forme devant leur public.

Le dîner terminé, le concert s'amorce et, première constatation, la foule accueille nos chanteurs sous de très belles et réjouissantes acclamations. Public important, très attentif, châleureux, tout est là pour le groupe se sente l'envie de présenter un très bon concert, plein de dynamisme. Nous pouvons féliciter les jeunes, leur Chef, et tout particulièrement le petit Antoine qui, pour l'occasion, vient de rentrer dans son uniforme tout neuf de nouveau soliste en interprêtant pour la première fois "Raconte-moi". Il a vécu un moment qui restera inoubliable pour lui et il a, de par sa prestation déjà très intéressante de maîtrise, démontré qu'il faudra compter sur lui pour les années futures. Un grand BRAVO à Antoine !!!

Parmi les titres retenus, voici deux d'entre-ceux qui sont interprêtés ce soir :

- Trop jeune ou trop vieux




- Commandant de la Calypso




Malgré le concert et la concentration qui leur est imposée, les PCAIF restent malgré tout à l'affût de ce qui se passe ailleurs que là où ils se trouvent à l'instant présent. C'est ainsi que, au fil des morceaux, ils ne manquent pas de se renseigner sur ce qui se passe en Afrique du Sud où la Coupe du Monde vit ses dernières confrontations entre nations. Et en ce samedi 10 juillet, le match opposant l'Allemagne à l'Uruguay pour le gain de la troisième place est dans tous les esprits. Ils sont avertis pratiquement en temps réel du score. Ils sont forts ces chanteurs, ils arrivent à faire plusieurs choses en même temps !

Nous allons les quitter pour quelques heures et nous les retrouverons alors que la finale de la Coupe du Monde de Football aura livré son verdict et alors qu'ils s'apprêteront à rejoindre une autre commune corse, la dénommée Saint-Florent où leur Tournée devra se poursuivre.

A très vite.

Nous nous retrouvons le Lundi 12 Juillet au matin, alors que la veille au soir, tous les PCAIF sans exception ont assisté à la grande finale de la Coupe du Monde de Football entre l'Espagne et les Pays-Bas. Là, il faut bien dire que les troupes étaient plutôt partagées et chaque équipe avait droit à ses supporters plus exultants les uns que les autres. A la fin de la rencontre qui, entre-nous, ne restera pas dans les annales de ce sport vu la qualité plutôt très moyenne, les uns (supporters de l'Espagne, nouvelle lauréate) étaient fous de joie pendant que les autres (fidèles des Pays-Bas) criaient déjà au scandale ! Une fois la pression retombée, tous sont partis se reposer afin que la suite de la Tournée se passe pour le mieux.

La matinée passée tranquillement, arrive le moment où il faut partir en direction de Saint-Florent qui sera le prochain lieu de concert. Auparavant, sur le trajet, nos jeunes s'arrêtent de nouveau pour une nouvelle séance de kayak de mer durant deux heures. Cette fois-ci, tout le groupe y participe. Les accompagnateurs, voyant les embarcations partir au large, se posent LA question primordiale à cet instant : Combien d'entre-eux vont revenir ? Bien heureusement, aucune perte n'est à déplorer ! C'est déjà ça !! C'est donc un groupe au grand complet qui reprend la route de Saint-Florent afin de procéder au fameux rituel de la balance d'avant-concert.

C'est à nouveau à ce moment précis que nous quittons les PCAIF quelques instants afin de faire notre visite du jour de la commune en question.



1) SAINT-FLORENT / Vue Générale :



Saint-Florent se situe dans le Nebbio, à 24 kilomètres à l'ouest de Bastia, entre le Cap Corse et de Désert des Agriates. C'est l'une des 8 communes composant le canton de Conca-d'Oro. Bâtie à fleur d'eau sur une pointe basse qui s'avance au fond du golfe de Saint-Florent, l'un des plus beaux de la Méditerranée, l'ancienne cité génoise, couronnée par sa citadelle, est aujourd'hui une grande station balnéaire d'environ 1 700 habitants.

À l'est, la commune est délimitée avec celle de Patrimonio par un ruisseau qui se jette à la mer au lieu-dit Olzu, Ce petit cours d'eau traverse une zone géologique sédimentaire du secondaire, avec ses collines calcaires aux sommets arrondis et au travers desquelles il a creusé son lit, créant des falaises blanches érodées remarquables.

À l'ouest, les limites de son littoral maritime avec la commune de Santo-Pietro-di-Tenda est la plage de Loto.

Niché au fond de son golfe, Saint-Florent, port de pêche et de plaisance, est à l'entrée des Agriates et de sa renommée plage de Saleccia et à proximité des vignobles de Patrimonio.


2) SAINT-FLORENT / Vue Rapprochée :




3) SAINT-FLORENT / Le Port :




4) SAINT-FLORENT / La Citadelle :



Construite en 1440 en même temps que la ville sur les ordres de Janus Campofregoso, la citadelle surveille le golfe qu'elle domine. Stratégiquement la place forte protège les arrières de Bastia, commande la plaine de la Conca d'Oro et le Nebbiu, protégeant le goulet d'étranglement qui conduit cette riche zone agricole à la mer.

La citadelle fut gènoise, aragonaise, française, anglo-corse, italienne et bien sûr corse. Elle fut siège du Gouverneur du Nebbio et finit caserne de gendarmerie. Le rocher sur lequel cette dernière et la ville ont été construites n'était sans doute pas vierge. Il devait se trouver vraisemblablement l’ancien sanctuaire où jusqu’au XII^e siècle étaient conservées les reliques de Saint Florent emportées par la suite à Trévise pour les soustraire aux pillages des sarrasins. D'après Filippini il fut même retiré au moment de sa construction un grand nombre d'urnes funéraires sur lesquelles des inscriptions en latin précisaient qu'une grande bataille avait eu lieu prés d'ici, peut-être la bataille du champ des Myrthes au moment de la colonisation romaine.


5) SAINT-FLORENT / La Cathédrale du Nebbiu :



Aussi connue aussi sous le vocable d'église Santa Maria Assunta, elle est située à la limite de St-Florent le long de la petite route qui remonte vers Poggio d'Oletta par la Strette di San Germanu. C'est un magnifique édifice médiéval bien restauré et qui sert encore parfois de lieu de culte. La date de sa construction est incertaine, au XII^e siècle entre 1125 et 1140. Le bâtiment est protégé dès 1840 et classé monument historique en 1875.


6) SAINT-FLORENT / Ruelles :




Qu'il doit être appréciable de se balader à travers ces petites ruelles. Il faut malgré tout être en bonne forme car les chemins ne sont pas tous plats.


Voici que maintenant, vous avez une idée plus précise de ce lieu encore très beau à ne pas oublier si toutefois vous vous rendez un jour en Corse.



L'heure est au dîner et sur ce point, les organisateurs n'ont pas fait dans la demi-mesure puisqu'ils ont préparé un excellent et copieux buffet (quiches, pizzas, charcuterie, sandwichs, beignets et un immense gâteau corse). C'est donc avec l'estomac bien rempli que, devant un public assez nombreux, les jeunes présentent un très bon concert. Cela fait plaisir de voir l'enthousiasme des gens qui, s'ils ont mis quelques minutes à se mettre dans l'ambiance, ont finalement réservé de jolis applaudissements en guise de récompense à nos chanteurs.

Après avoir encore discuté un peu avec quelques spectateurs qui jouent les prolongations, il faut penser à repartir sur Corte afin de profiter d'une nuit courte mais réparatrice.

Nous nous retrouverons dès le lendemain pour la suite de leurs aventures.

En ce Mardi 13 Juillet, et pendant que nos jeunes reprennent des forces et se préparent tranquillement pour leur prochaine destination, c'est justement le moment que les accompagnateurs choisissent pour effectuer quelques tâches ménagères (entre-autres les premiers lavages de tenues de scène). Rien de bien intéressant donc à vous raconter, aussi je vous propose tout de suite de prendre la direction de Lozari et plus exactement les villages de Belgodère et Palasca qui surplombent le Belambra Club Golfe de Lozari où les PCAIF vont se produire devant, principalement, les vacanciers du VVF (Village Vacances Familles) dont voici une vue :



Ce village de vacances est implanté le long d'une très longue plage de sable fin (appelée "Plage Lozari" d'où le nom de ce VVF). La résidence "Lozari" est située au coeur de La Balagne entre L’Île-Rousse et Saint-Florent, le club “Lozari” vous invite à découvrir la Corse authentique, sa beauté sauvage... et les plaisirs de la mer, au bord du grand bleu, dans 25 hectares de pinède préservée. Le village de vacances est à 8 kms des petits villages perchés et pittoresques de Belgodère et Palasca.

Voici une vue de Belgodère :




Le décor étant planté, nos chanteurs finissent de se prélasser sur cette magnifique plage au sable brûlant, et avec, en cette période très ensoleillée, une eau délicieuse. Vous avouerez qu'il y a tout de même plus difficile comme préparation mentale et physique avant d'attaquer ce qui sera le 4ème concert de la Tournée 2010.

Avant de monter sur scène, les petits chanteurs n'oublient pas de passer à table, surtout après une journée aussi...."harassante" que celle qu'ils viennent de...."subir" ! Et là encore, tout a été prévu pour les mettre dans les meilleures conditions avant leur show : entrées à volonté, poissons, viandes et légumes, desserts à foison. Et ils ne s'en privent pas, croyez-moi !

Puis, après ce dîner phénoménal, c'est devant une salle archi pleine que le concert débute. Une très bonne première partie où chacun a pu démontrer ses capacités vocales, aussi bien les solistes que les autres choristes qu'il ne faut bien entendu pas oublier. Vient ensuite l'entracte. Le public, à l'entâme de la seconde partie, est toujours aussi nombreux. Celle-ci reprend avec entrain lorsque : c'est la panne ! La table de mixage ne répond plus, plus de son ! Eric, avec toute l'énergie que l'on lui connait, fait tout ce qui est possible pour réparer le dommage mais, il faut se rendre à l'évidence, la fin du concert doit se faire.....sans sono ! Qu'importe, Christian fait chanter les jeunes "a capella", adaptant pour la circonstance les titres, les plus grands mettent de l'ambiance, le public reste conquis par le spectacle "différent" mais tout autant "intéressant" que celui qui aurait dû s'effectuer. La soirée est sauvée !



Que d'émotions lors de ce concert qui restera comme l'un des moments les plus...."mouvementés" mais "uniques" qui peuvent se produire lors d'une Tournée comme celle qu'ils vivent.

Alors, même si les plus petits ont d'autres préoccupations à l'heure du retour vers Corte, les plus grands et surtout Eric se demandent comment vont-ils pouvoir faire pour réparer la console en si peu de temps et en cette période de fête puisque, le lendemain, nous serons le 14 Juillet, jour de Fête Nationale ! c'est-à-dire où il va être très compliqué de trouver un dépanneur avant le prochain concert prévu à Lumio et que je vais vous conter dans quelques instants.

A bientôt.

Après les évènements inattendus de la veille au soir, à Lozari, l'angoisse d'Eric revient aussi vite que le jour se lève : comment faire pour assurer le concert du jour à Lumio ? Il ne faut pas compter trouver un dépanneur en ce 14 Juillet. Aussi, Eric, notre ingénieux technicien, va faire preuve de savoir-faire pour trouver une solution "miracle" mais très provisoire afin que la sono renaisse de ses cendres, ce qui lui vaudra le surnom de "Mac Gyver", pour celles et ceux qui connaissent la célèbre série TV du même nom ! Ca va le faire pour aujourd'hui mais il faudra absolument faire le nécessaire pour la suite de la Tournée. Mais nous en reparlerons plus tard.

Le car, en ce début d'après-midi, s'apprêtant à prendre la route de Lumio, nous allons, comme c'est devenu une habitude, devancer le groupe afin de voir, de nos propres yeux, ce qu'ils vont découvrir lors de leur arrivée sur place.

Voici donc, en quelques clichés, ce qui fait les caractéristiques de cette commune.


1) LUMIO / Vue Générale :



Lumio, village de lumière, d'environ 1 200 habitants, est situé en Balagne entre Calvi et l'Ile Rousse. Il domine toute la baie de Calvi. Sur la façade maritime de la commune qui va du lieu-dit "Pain de sucre" côté Calvi à la Punta San Damiano côté Algajola, a été édifiée en vue de son développement touristique la marina de Sant'Ambroggio. Aux abords du port de plaisance, un camp de vacances "Club Med" y a vite été monté.

La particularité du village de Lumio tient dans le fait que son centre est fait de sentiers piétonniers et que la route fait le tour du village en passant sur la place qui est le lieu de rencontre de tous ses habitants. L'édification du village d'aujourd'hui remonte au XV^e siècle. La population était déjà implantée en contrebas dès le XI^e siècle. S'y trouve d'ailleurs la Chapelle Romane Saint-Pierre-Saint-Paul et le cimetière de Lumio.

Sur les hauteurs se dressent les ruines d'Occi, un ancien village qui a été rattaché en 1852 à la commune de Lumio. La position d'Occi en fait un véritable observatoire surmontant la plaine du Fiume Seccu, Calvi et son golfe.


2) LUMIO / Tour Lomellini et Mont Bracajo :




3) LUMIO / Village en ruines d'Occi :



A 377 m d'altitude, au-dessus de Lumio, est situé le village en ruines d'Occi. Pour ne pas laisser Occi dans l’oubli, des efforts sont entrepris. Sa magnifique église baroque s'est relevée de ses ruines.


4) LUMIO / Eglise Sainte-Marie (pendant la "Fiera di a Pietra" : la Fête de la Pierre) :



Cette magnifique église d'un baroque dépouillé, date de 1800. En 1880, fut achevé l'actuel clocher en pierres de taille haut de 36 m. Elle trône sur la place du village avec sa tour-clocher séparée, un détail architectural qu'on retrouve sur plusieurs églises de Balagne.
A l'intérieur, une statuette Vierge à l'Enfant du XVIII^e siècle) et une statue de Saint Antoine ermite du XVI^e siècle) toutes deux en bois polychrome et classées Monument Historique en 1992.

Fiera di a petra : Tous les ans depuis 1993, a lieu durant 2 jours au mois de juillet, la foire de la pierre. Celle-ci fut mise en place à l'initiative de 3 amis, afin de promouvoir les produits régionaux dits identitaires. Seuls les producteurs sont autorisés à exposer leurs produits, il n'y a en effet pas de revendeurs.


5) LUMIO / Chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul :




Cette chapelle romane en granit rose du XII^e siècle), propriété de la commune, est classée Monument Historique depuis le 30 juillet 1980 pour son décor extérieur. Sa façade est ornée de deux têtes de lion qui encadrent le linteau monolithique de la porte. Elle est située dans le cimetière de Lumio.


6) LUMIO / Marina de Sant'Ambrogio :



C'est un complexe touristique comprenant un port de plaisance de 180 places à quai, doté d'une capitainerie et d'un poste de ravitaillement en carburant, et un ensemble de petites résidences en bord de mer. Le Club Med y a installé un village de vacances. Sur place, on trouve tous les commerces nécessaires à la vie quotidienne. La Marina est située à égale distance de Calvi et de l'Ile Rousse, à l'abri de la Punta di Sant'Ambrogio. C'est un arrêt pour le trinighellu, le petit train qui dessert durant la saison estivale la côte et les plages entre Calvi et l'Ile Rousse.



Notre visite terminée, et nos chanteurs enfin arrivés dans ce lieu assez fantastique, chargé d'histoire, et doté d'une architecture remarquable, nous pouvons dire quelques mots sur le concert du jour.

Celui-ci a lieu à un horaire particulier puisque c'est à 18 Heures que les premières notes retentissent, sur la Place de l'Eglise (voir ci-dessus). Comme j'ai pu le dire en introduction, Eric a réussi à "bricoler" quelque chose afin que nos chanteurs puissent faire entendre leurs belles voix dans des micros qui résonnent suffisamment pour satisfaire la foule qui est venu les écouter. Le temps de dérouler le répertoire qui, pour l'occasion, aura été réaménagé, certains chants mis de côté la veille et prenant la place à d'autres qui seront repris à leur tour lors d'un prochain concert, et vice et versa.

Il est à noter que nos petits chanteurs n'ont pas eu l'occasion, cette année, d'assister à un feu d'artifice, ni le 13 ni le 14 puisque les circonstances ne l'ont pas permis. Ceci-dit, vu les acclamations qu'ils ont reçues pendant ces deux soirs, ces dernières ont largement remplacé, dans leurs coeurs, ce qu'ils auraient pu ressentir s'ils avaient regardé un feu d'artifice. Merci au public d'être si généreux et châleureux.

Nous nous retrouverons le lendemain pour un dernier concert en cette fin de première partie de la Tournée 2010.

Déjà une semaine de passée et tout le groupe a vécu beaucoup de belles choses en commun. L'ambiance est là, ce qui facilite l'intégration des petits nouveaux dont cette Tournée est une première.

Pendant que tout le monde vit à son propre rythme en cette matinée du 15 Juillet, certains encore endormis, d'autres déjà debouts en train de se préparer, un seul est déjà levé depuis un certain temps, c'est toujours notre Eric Mc.Gyver ! Il doit se rendre à Aléria de bonne heure afin de rencontrer un technicien qui doit analyser de près les raisons de la panne concernant la table de mixage. Le sort de toute la dernière partie de la Tournée se joue actuellement entre les mains expertes de cette personne que rejoint Eric. Et, comme c'est le cas lorsqu'il s'agit de quelqu'un de compétent, la raison de la panne est vite repérée et après quelques manipulations, la console est de nouveau prête à fonctionner.

C'est donc avec un grand sourire et un gros soulagement qu'Eric revient sur Corte où l'attendent les chanteurs pressés de savoir s'ils ne vont pas devoir plier bagage avant l'heure et s'ils vont pouvoir assurer les derniers concerts encore à donner. Une fois que tout le monde est rassuré, il faut penser s'apprêter et partir sur la route de Calvi qui sera la prochaine destination des PCAIF.

Auparavant, et en chemin, un arrêt au centre nautique de l'Ile Rousse est prévu afin qu'un premier groupe puisse effectuer une sortie en mer à bord de minis-voiliers pendant qu'un second ira faire du shopping en ville. Comme souvent lorsqu'ils se déplacent quelque part, nos jeunes se font remarquer par leur comportement irréprochable, leur politesse et le respect des règles de sécurité concernant les sorties en mer.



Comme pour la sortie en kayak de mer, aucune perte ne sera à déplorer.

Partons à présent pour Calvi où les PCAIF nous retrouverons tout à l'heure. Nous avons beaucoup de lieux à observer alors ne perdons pas de temps.

1) CALVI / Panorama de la Basse Ville et de la Haute Ville et Vues Générales diverses :





Située à l'extrémité nord-ouest de l'île, face au littoral de la Côte d'Azur, bénéficiant de conditions climatiques favorables et dans un environnement de toute beauté, la petite ville de Calvi occupe une position privilégiée en Corse. Calvi est devenue la capitale économique et touristique de la Balagne et la ville est aujourd'hui un des deux pôles touristiques de la région Corse, l'autre étant Porto-Vecchio.

De par sa situation, la commune ainsi que toute la région de la Balagne sont soumis aux vents du large. Il y pleut faiblement, ce qui explique la sécheresse estivale et les grands incendies qui s'en suivent chaque année (37 jours par an avec pluie >5 mm). Son doux climat, ses plages blondes, la chaîne de montagnes parmi les plus hautes de Corse qui l'entoure, sa fière citadelle, son passé historique, ses ports et son aéroport international sont les atouts majeurs de son expansion.

Bordée à l'ouest par le territoire de la commune de Lumio et au sud par celui de Calenzana, la commune a une large façade maritime.


2) CALVI / La ville et son Port vu de la Citadelle :




3) CALVI / La Citadelle vu du ciel :



Symbole de la ville de Calvi, elle fut érigée à l'époque de l'occupation génoise. Ses ruelles pavées sont pittoresques et la vue sur la baie depuis les remparts est magnifique. L'entrée est unique, jadis défendue par un fossé à pont-levis avec herse. La citadelle (ou Haute-Ville) recèle de beaux monuments : l'oratoire Saint-Antoine, la Poudrière, la caserne Sampiero de la Légion Etrangère (Autrefois dénommé « Castel Nuovo », ce bâtiment à deux tours dans la citadelle fut la résidence effective des gouverneurs Génois aux XVI^e et XVII^e siècles) et la maison de Christophe Colomb. La municipalité revendique la naissance de Christophe Colomb à Calvi. Des panneaux le signalent à chaque entrée de la ville. Une stèle a été érigée à la base des remparts de la citadelle :



Un chemin de visite a été mis en place par l'Office de Tourisme de Calvi afin de mieux faire découvrir ce monument chargé d'histoire. Sur ce chemin, la maison de Laurent Giubegga dans laquelle Napoléon 1er séjourna en 1793.


4) CALVI / Cathédrale St. Jean-Baptiste et Eglise Ste Marie Majeure :



Située dans la Haute-Ville, dans la forteresse, la Cathédrale recèle de belles œuvres d'art très anciennes : les fonts baptismaux et le maître-autel en marbre polychrome, le triptyque dans l'abside du XV^e siècle et le Christ Noir des Miracles (enfermé dans une niche vitrée dans l'autel de facture italienne à droite du chœur) qui aurait tellement impressionné les Turcs en 1555 qu'ils levèrent le siège de la ville. À gauche de l'autel, la chapelle dédiée à Notre Dame du Rosaire ornée d'un autel en marbre. De chaque côté du retable se dressent deux colonnes torses de marbre noir. Notre Dame du Rosaire est vêtue de sa robe bleue. Le Mercredi Saint, elle revêt sa robe noire pour participer à toutes les processions de la semaine sainte calvaise.



De style baroque, elle est peinte en rose et beige et se situe dans la Basse-Ville, son parvis ouvrant sur la rue Clémenceau. Selon une légende hagiographique, plusieurs chrétiens y auraient subi le martyre sur ordre de l’empereur Dioclétien. Parmi les victimes, Restituta, une riche patricienne romaine qui, après avoir vécu en Libye, s’était réfugiée à Calvi. Pyrrhus, le préfet de Corse et de Sardaigne, l'avait fait arrêter, juger et longuement supplicier avant de la faire décapiter le 21 mai 304. Sainte patronne de la Balagne, ses cendres reposent aujourd’hui dans la chapelle Sainte-Restitude à Calenzana où son sarcophage en marbre de Carrare avait été mis au jour en 1951.


5) CALVI / Nôtre-Dame de La Serra :




Notre-Dame de la Serra est une chapelle située à la sortie de Calvi, sur la route de Porto, elle domine Calvi et offre un superbe panorama sur tout le golfe. La vierge (sainte patronne de la ville) qui y est dressée protège la baie. Une célébration y est consacrée chaque année.


6) CALVI / Phare de la Revellata :



Le phare de la Revellata, aussi appelé phare du golfe de Calvi, balise la côte-ouest de la Corse, du golfe de Girolata (sud) au secteur de l'Ile Rousse (nord). Le phare actuel est une tour carrée, centrée sur un soubassement rectangulaire. Il est en pierre maçonnée, avec enduit lisse et angles en pierres apparentes. Il est désormais automatisé et télécontrolé depuis Bastia. Il est équipé d'un radiophare audible à plus de 100 milles.


7) CALVI / Amphithéâtre du Port de Plaisance (Lieu où se déroule le Festival Annuel de Jazz) :



Cet évènement a lieu à Calvi tous les mois de juin depuis 1987. Les festivités commencent tous les soirs, dès 18 Heures, à l'amphithéâtre du port de plaisance, par des concerts gratuits. Simultanément, à l'oratoire Saint-Antoine dans la Citadelle, d'autres concerts sont donnés : polyphonies, a cappella, guitares, saxo, etc. Enfin, en soirée, à partir de 21 Heures, concerts jazz aux remparts, au pied de la Citadelle.


Et c'est justement ce lieu que rejoignent à l'instant nos PCAIF pour se préparer à donner ce qui sera leur dernier concert de leur première partie de Tournée 2010. Pas de mal à voir arriver beaucoup de monde, énormément de monde, puisque Calvi est une ville très touristique et, le soir venu, les vacanciers, mais aussi les régionaux, se promènent à travers les nombreuses ruelles et viennent profiter de la belle vue qu'ils ont depuis le Port de Plaisance.

Juste avant de se produire devant environ 1 000 personnes venus prendre place sur les gradins, nos jeunes tiennent à remercier la municipalité qui vient de leur offrir un excellent et copieux buffet.

Tous s'installent, musiciens, choristes, techniciens, et Christian peut enfin donner le départ d'un récital qui s'avère être un grand et beau succès. Les chants sont appréciés de l'assistance, parfois même repris pour les plus connus, châleureusement applaudis et les rappels ne se font pas attendre.



Nos chanteurs viennent de conclure sur une belle série d'accords et dans une liesse populaire comme on aimerait en voir plus souvent une première série de concerts qui marque la moitié de la Tournée. Quelques jours de repos bien mérités se présentent maintenant. Un départ pour un nouveau centre d'hébergement, un peu plus au Sud de la Corse, et plus précisemment à Sartène, puis de nouveaux concerts...

Voici ce que je propose de vous narrer d'ici peu.

A très vite.

Comme je vous l'ai dit, la première série de concerts s'est achevée à Calvi où, une fois de plus, nos jeunes ont démontré qu'ils pouvaient très bien prendre du bon temps, s'amuser, découvrir de beaux paysages, mais qu'ils n'en oubliaient pas pour autant la raison principale de leur venue en Corse cette année et ils savent que la reconnaissance que le public leur prouve chaque soir par-delà leurs encouragements, ils ne peuvent l'obtenir qu'en étant irréprochables dès qu'ils montent sur scène. La qualité de leurs prestations est à la hauteur de ce que Jean Amoureux leur a appris, et ils poursuivent, sous le nouvel élan de Christian Germain ce savoir-faire qui, nous pouvons en être sûrs, doit ravir Jean de là où il se trouve maintenant.

C'est donc une mini-trêve de 4 jours que les PCAIF vont mettre à profit pour reprendre des forces d'une part, et faire un tas de choses que le rythme soutenu des jours de concerts leur interdit. Ils doivent également entreprendre un déménagement de Corte pour rejoindre Sartène, prochain lieu d'hébergement.

Aussi, nous allons résumer en quelques mots ces 4 jours de relâche.


- VENDREDI 16 JUILLET 2010 :


Pour ce vendredi, le programme est plutôt calme : jeux divers, foot, promenades, et cela jusqu'à 19 Heures 30 où tout le monde se rend dans un petit restaurant bien sympathique, à l'ombre d'un toit de chaume, parmi les oliviers centenaires. Un léger vent permet de dîner dans de bonnes conditions. Le repas est apprécié à sa juste valeur, il y a déjà de fins gourmets dans la troupe.

Tout le monde rentre tranquillement au centre d'hébergement afin, pour passer une bonne soirée, de participer à une veillée que Jhos a soigneusement préparé et qu'il a appelé "Le loup garou". Un jeu qui s'avère être une grande réussite. Et cette veillée se termine vers 22 Heures 30, afin de laisser les jeunes aller se reposer.



- SAMEDI 17 JUILLET 2010 :


Cette journée commence assez banalement finalement puisque, d'un côté, avec un lever libre, les jeunes prennent, par vagues, leur petit déjeuner, enchainent avec un peu de rangement, en profitent pour écrire à leurs proches ou amis, pendant que les accompagnateurs s'occupent des affaires avec tout ce que cela entraine (lavage, repassage et redistribution du paquetage). La matinée passe assez vite et, après un déjeuner où, pour une fois, il n'est pas nécessaire de regarder sa montre en permanence, le groupe va se voir proposer une ballade dans la vallée de l'Asco afin d'y effectuer une sortie "accrobranches".


- La Vallée de l'Asco :





- Les PCAIF prêts pour leur activité du jour :





La plupart des enfants connaissent et apprécient cette activité mais, il faut quelques instants d'adaptation pour les plus petits qui découvrent l'accrobranche à l'occasion de cette Tournée. Ceci-dit, il ne leur faut pas beaucoup de temps pour trouver l'agilité requise à la pratique de ce sport.

Le retour se déroule dans le calme puisque, c'est un car un peu endormi qui rentre sur Corte.

D'ailleurs, le coucher est peu tardif car le lendemain matin, le lever est prévu à 7 Heures avec au programme l'animation de la messe de Biguglia.



- DIMANCHE 18 JUILLET 2010 :


06 Heures 45 : Bonjour Messieurs ! Debout... Debout... Debout...!!! Et oui, même dans une période calme, quelques obligations sont à respecter. Et l'animation de la messe de Biguglia en est une. Bon, attention tout de même, même si le réveil très matinal est une véritable épreuve pour certains, une fois hors du lit, nos jeunes se réjouissent à l'idée d'aller à la rencontre de gens qui, pendant l'office religieux de Biguglia, vont pouvoir les entendre de nouveau dans un répertoire un peu différent certes, mais qui justement démontre au combien la Chorale est polyvalente.

C'est donc vers 08 Heures que le car prend la route pour Biguglia. Je passe pour le moment en ce qui concerne la découverte de cette ville puisque nous aurons l'occasion de la visiter lors du concert prévu ici-même quelques jours plus tard.


- Eglise Saint-André de Biguglia (Messe animée par les PCAIF) :




L'assemblée présente en cette église de Biguglia est nombreuse et, le prêtre d'ailleurs souligne que le nombre de ses ouailles s'est mutiplié pour cette communion dominicale. Les jeunes, en ce si beau matin, ont retrouvé leurs voix laissées quelque peu au repos ces dernières heures. Les chants s'enchaînent et ravissent les fidèles. Après quelques discussions après la cérémonie entre les petits chanteurs et les locaux, chacun repart de son côté afin d'envisager la suite des évènements qui n'est autre que ?......et oui, vous l'aurez deviné : le déjeuner !

Celui-ci a lieu, pour le groupe, dans les jardins de l'Hôtel de Ville où, d'après les rumeurs du jour, est attendu le Ministre de la Culture apparemment en visite sur l'Ile de Beauté en ce mois de Juillet. Cependant, aucun ministre, aucune voiture officielle entrevue durant la présence de la Chorale sur ce site.

L'après-midi est consacré à un loisir récurrent mais tellement agréable : la baignade. Celle-ci s'effectue sur la plage de Pineto :



Il est littéralement impossible de poser les pieds nus sur le sable rendu brûlant par les très grandes températures des derniers jours. La seule solution pour survivre à cet "enfer" : rester dans l'eau !

Il est 17 Heures lorsque il faut rentrer sur Corte, puis aller prendre ce qui sera le dernier dîner "Cortenais". Le lendemain sera consacré au déménagement et départ pour le Sud de la Corse, et plus particulièrement vers Sartène.



- LUNDI 19 JUILLET 2010 :


Avec l'aide précieuse des ainés, les valises des uns et des autres, les rangements, nettoyages et inspections des lieux sont effectués avec beaucoup de rigueur, de sérieux, et finalement tout ceci ne prend pas énormément de temps et se passe dans la joie et la bonne humeur.

Un dernier déjeuner à Corte puis, départ pour Sartène avec quelques heures de route. Et pour que vous preniez bien conscience qu'un trajet en Corse prend un certain temps du fait des routes si caractéristiques et sinueuses empruntées en cette région, voici quelques clichés qui vous donneront le sens de mes propos :






Pendant que la Chorale arrive à Sartène, je vous invite à regarder attentivement les quelques photos suivantes qui vont vous permettre de découvrir cette commune ainsi que tous les alentours également à voir. Vous aurez une meilleure idée sur ce à quoi va ressembler le prochain séjour de nos chanteurs pendant la seconde partie de la Tournée 2010. Ne perdons donc pas de temps et attaquons la visite.



Voici la ville elle-même :


1) SARTENE / Vue Générale :



Sous-Préfecture du département de Corse-du-Sud, Sartène se situe dans les montagnes, à quatorze kilomètres de Propriano. Elle est, par sa superficie, la plus grande commune de Corse. Située au sud-ouest de l'Ile-de-Beauté, son littoral va de Cala d'Arana au nord jusqu'à Cala di Roccapina au sud, comprenant notamment Capu Senetosa et son grand phare, la marine de Tizzano et les deux grandes plages de Tralicetu et d'Erbaju. Par ses aspects, cette commune semble être un prolongement de la montagne. Selon Prosper Mérimée, Sartène est "la plus corse des villes corses" (on peut lire cette phrase sur un panneau à l'entrée de la petite ville).

De très nombreux vestiges attestent de l'occupation humaine préhistorique du Sartenais. En plusieurs endroits du territoire de la commune, des menhirs et domens ont été découverts qui attestent de cette réflexion.

Malgré son aspect de vieille ville, Sartène n'est pas si âgée que ça. C'est en 1550 que les Génois l'édifièrent sur un promontoire rocheux difficile d'accès afin de garantir la sécurité des habitants. Puis, le Turc Dragut, à la suite de ses assauts, incita les Génois à construire une cité fortifiée où pourraient se réunir tous les habitants des hâmeaux environnants. Malheureusement, les fortifications ne suffirent pas pour arrêter Hassan Veneziano, roi d'Alger, qui, en 1583, prit la ville et emmena 400 Sartenais en esclavage. Il en tua d'ailleurs beaucoup d'entre-eux.


2) SARTENE / Vue du ciel :



Cette vue de la ville a été prise à 640 mètres d'altitude.


3) SARTENE / Couvent San Damiano :



Ce Couvent San Damiano date du XIX ème siècle. On notera l'architecture récente de cet édifice bâti en pierres de granit taillées.


4) SARTENE / Place de la Libération (anciennement Place Porta) :




5) SARTENE / Ruelles diverses :





Et voici les alentours de Sartène à découvrir également :


6) SARTENE / Tour de Roccapina :




7) SARTENE / Baie de Roccapina (vue de la Tour de Roccapina) et Rocher "Lion" de Roccapina :





En plein maquis, le lion de Roccapina semble surgir des rochers. Cette sculpture naturelle, située entre Tizzano et Sartène, a été produite par l'érosion de la roche granitique.


8) SARTENE / Pont "A spin'a cavallu" :



Il s'agit d'un pont génois du XIII ème siècle sur le Rizzanèse appelé A spin'a cavallu (littéralement, "en forme de dos de cheval"). Il serait l'oeuvre de l'architecte Maestro Maternato. Classé "Monument Historique" en 1992.


9) SARTENE / Plateau de Cauria :



Il s'agit du Dolmen de Fontanaccia qui est le plus beau, le plus grand et le mieux conservé de Corse. Prosper Mérimée l'a découvert en 1840. Les corses l'appellent aussi "Stazzone del Diavolo". Egalement beaucoup de menhirs se trouvent sur le Plateau de Cauria.




Les plus célèbres sont ceux qui forment l’alignement de Palaggiu (voir ci-dessus). Cet alignement comprend 258 monolithes en 7 groupes, dont 6 dans la direction Nord-Sud. Seul une petite suite de pierres se trouve à angle droit par rapport à eux. Au bord des fouilles on trouve 5 tombeaux en pierre que seul quelqu’un d’intéressé remarque. Ils ont été démolis au point qu’on ne les reconnaît presque plus. Les gens du pays appellent l’alignement : “ Campu dei Morti ”. Les pierres ont été dressées entre 1900 et 1000 avant Jésus-Christ. Des armes ont été taillées dans trois stèles, mais il faut les chercher avec patience.

A 1 Km de Palaggiu se trouve l’alignement d’Apazzu qui comprend environ 20 menhirs. Enfin, à voir également les alignements de Stantari et du Renaju.


Les PCAIF, qui sont, depuis le début de notre visite, arrivés sur place, prennent leurs marques au sein du Collège Georges Clémenceau qui sera leur lieu de villégiature jusqu'à la fin de cette Tournée.

- Collège Georges Clémenceau :



Ils vont apprécier de pouvoir se défouler sur le terrain de handball et de basketball juste devant l'entrée de l'établissement. De très bonnes conditions d'accueil que la plupart d'entre-eux connaissent puisque ce même lieu avait déjà été retenu lors de leur précédente venue en Corse.

La soirée proposée : courte veillée puis une nuit réparatrice avant d'attaquer la dernière ligne droite comprenant une série de 6 concerts d'affilée puisque, en effet, un dernier concert vient d'être obtenu et il aura lieu le 25 Juillet prochain à Bonifacio.

En attendant, nous allons évoquer le prochain qui se tiendra dès le lendemain à Cargèse et nous continuerons notre découverte de la Corse que, je l'espère, vous appréciez autant que nos petits chanteurs.

Maintenant que le groupe est installé à Sartène, nous aurions pu penser que les PCAIF iraient à la rencontre de la Corse du Sud pour leur seconde série de concerts. Cependant, lors de la préparation d'une Tournée, et malgré que l'on essaie toujours de regrouper des concerts près de chaque lieu d'hébergement, les aléas rencontrés avec certains organisateurs obligent parfois à des situations pour le moins cocaces.

Et pour la reprise des concerts en ce 20 Juillet, nous touchons justement au coeur du problème. En effet, les deux prochains concerts sont prévus à Cargèse (à trois heures de route de Sartène) et à Biguglia (à un peu plus de 4 heures de route de Sartène) ! Autant dire qu'il va falloir jouer serré au niveau du timing afin de pouvoir faire tout ce qui est prévu au programme. Là, je parle des concerts avec tout ce que cela comporte : transport du matériel, installation, répétitions, et concerts. Pour ce qui est des distractions, il faudra attendre un peu car, à part le car, la Chorale ne pourra pas voir et faire autre chose pour ces deux destinations que de la route et leurs prestations musicales. Ceci-dit, ils viennent de se reposer pendant 4 jours alors...

C'est donc dès la fin du déjeuner à l'Hôtel des Roches, lieu habituel où sont pris les repas du midi à Sartène, que nos jeunes prennent la route sans plus tarder. Trois heures de route après, ils aperçoivent enfin les abords de Cargèse où je vous propose de nous rendre également pour la traditionnelle visite.



1) CARGESE / Vue Générale :



Cargèse est une station balnéaire du littoral occidental de Corse, d'environ 1 000 Habitants. Son territoire est composé de moyennes montagnes dont le plus haut sommet est Capu di Bagliu (696 mètres) avec deux plaines qui sont traversées par le ruisseau d'Esigna et la rivière Chiuni. Au nord, une partie boisée avec la forêt d'Esigna. Le village de Cargèse est situé sur la Punta di Cargese, à près de 100 mètres d'altitude sur un promontoire à l'extrémité nord du golfe de Sagone, entre ce dernier et le petit golfe de Peru. Le littoral de la commune est déchiqueté, avec trois pointes toutes trois dominées de tours génoises : Punta d'Orchinu, Punta d'Ormigna et Punta di Cargèse.

La commune est située à environ 35 kilomètres à vol d'oiseau au nord d'Ajaccio. Il y a 5 plages sur la commune de Cargèse.


2) CARGESE / Depuis la Marina, Vue sur les deux églises qui se font face :




3) CARGESE / Eglise Catholique de rite latin :



Elle fut édifiée au XIX ème siècle pour répondre aux besoins de la population catholique de rite latin. L'intérieur, de style baroque, est décoré de peintures en trompe-l'œil. Cette église au clocher quadrangulaire est construite sur une terrasse dominant le golfe de Sagone. Elle fait face à l'église grecque.


4) CARGESE / Eglise Catholique de rite oriental (Eglise Grecque) :



Cette église catholique de rite oriental fut édifiée par les habitants de Cargèse de 1852 à 1870. Le sanctuaire est séparé de la nef par une cloison de bois décorée d'images saintes sur fond d'or (iconostase). On peut y admirer de superbes icônes apportées par les premiers habitants.

Pour revenir à l'histoire de Cargèse : lorsque les Gênois attribuèrent les terres de Paomia (à environ deux kilomètres de Cargèse et devenues "ruines") à la communauté grecque, ils firent remplir un contrat à ces derniers. Ce contrat stipulait que les Grecs pouvaient conserver leurs rites orthodoxes, mais qu'ils se soumettaient tout de même à l'autorité papale. De plus, les futurs archimandrites de la communauté devaient suivre une formation à Rome. Ainsi, bien que le rite orthodoxe grec ait été totalement préservé jusqu'à nos jours, l'église grecque de Cargèse (ci-dessus) est d'obédience catholique (uniate). On parle de rite grec catholique (rite byzantin) ou de Saint-Jean Chrysostome. Avec le temps, de nombreux villageois furent convertis au rite latin. Les deux rites coexistent encore de nos jours.


Le trajet ayant été un peu long, la traditionnelle balance est légèrement écourtée. Puis, le dîner, offert par le "Club Med", est pris assez rapidement. Il n'en est pas pour autant moins apprécié qu'aux précédentes destinations. Les plus fines bouches s'en donnent encore à pleine joie.

Enfin, les projecteurs s'illuminent, les premières notes retentissent et le concert débute, puis, chant après chant, pour le plus grand plaisir des spectateurs assez nombreux en ce lieu, les PCAIF, très performants comme d'habitude, donnent un concert qui s'avère être une belle réussite. Les jeunes n'ont finalement été trop émoussés par le trajet aller qu'ils vont pourtant devoir de nouveau parcourir en sens inverse pour regagner Sartène et les lits qui les attendent.

Le concert du lendemain à Biguglia sera une autre histoire et nous allons y revenir très vite.

La veille, la journée des PCAIF s'est résumée à beaucoup de route et un bon concert de reprise après quelques jours de relâche. Le rythme des concerts ne va pas s'arrêter d'ici la fin de leur séjour en Corse puisque 5 représentations pour autant de jours sont encore au programme. Et celui du soir est particulier puisque, après un trajet en car qui promet d'être encore très long, c'est un retour dans la commune de Biguglia que vont effectuer les petits chanteurs.

En effet, vous vous rappelez bien, si vous suivez avec attention ces résumés, qu'il y a seulement quelques jours, ils s'étaient déjà rendus dans cette ville afin de se charger de l'animation de la messe. Ils en avaient profité pour donner à nouveau rendez-vous aux habitants de ce lieu qui se réjouissaient de pouvoir réentendre nos jeunes mais, cette fois-ci, dans un répertoire plus traditionnel. Pour leur première visite de cette Tournée, ils venaient de Corte. Ce coup-ci, ils partent de Sartène, c'est environ 200 kilomètres pour à peu près 4 heures de car (routes sinueuses, arrêts obligatoires pour le car). Voilà qui vous donne une idée de ce que cela représente.

Aussi, ils s'en vont plus tôt que d'habitude, après un déjeuner un peu avancé. Cependant, quitte à effectuer de nombreux kilomètres, ils profitent des merveilleux paysages qu'ils peuvent rencontrer tout au long de leur parcours : la montagne, les côtes découpées, la mer d'un bleu !

Laissons-les profiter du décor et téléportons-nous dès à présent à Biguglia pour la découverte de cette commune.


1) BIGUGLIA / Vues Générales :




Située sur la côte orientale de la Corse à près de 5 km au sud de l'agglomération bastiaise, la commune s'étend de la crête montagneuse jusqu'au cordon lagunaire de la Marana bordant la mer Tyrrhénienne. Quelques reliefs à l'ouest qui la séparent d'Oletta, sans toucher la commune de Poggio-d'Oletta au Nord-ouest. Le plus haut sommet est le Monte Alzitano (663 m). Biguglia s'étend exactement sur 2627 hectares et contient 10 quartiers : le village, le Bevinco,Tragone, Casatorra, Ceppe, les collines, Ficabruna, Ortale, la plaine et le cordon lagunaire.

La rivière Bevinco traverse la commune dès la sortie du défilé du Lancone. Elle a son émissaire dans l'étang.

Depuis le village bâti à une altitude moyenne de 140 m au pied du Monte Rotondo (554 m), la vue est étendue vers la plaine agricole, l'étang, la mer, l'Ile d'Elbe et l'Ile de Montecristo plus au sud.

Une partie de l'étang de Biguglia (dont le véritable nom est Chjurlinu) (1 450 ha) est propriété de la commune de Biguglia. Elle comporte une partie du lido de la Marana et une partie de l'île San-Damiano. Cette zone est un site ornithologique d'intérêt européen.

La ville a connu une croissance démographique spectaculaire entre 1962 et 2010 ; elle compte aujourd'hui environ 7 000 habitants.






Le Monte Grossu (au premier plan) est une petite éminence (192 m) située sur la commune de Biguglia en Corse. Il surplombe la plaine et l'étang de Biguglia et verrouille le défilé du Lancone.

Le Monte Grossu est un site archéologique important. L'occupation humaine remonte au Néolithique et à l'Âge du Bronze. D'après les archéologues (Weiss, Lanfranchi), le site abritait un village de 300 cabanes.


2) BIGUGLIA / Vue sur le village depuis l'Etang :




3) BIGUGLIA / Vue rapprochée du village (au premier plan, Eglise Saint-André où les PCAIF ont animé la messe) :




4) BIGUGLIA / Entrée de Ville avec Statue de Vincentello d'Istria :



VINCENTELLO D'ISTRIA, nommé Comte de l'Ile de Corse en 1407, fît de Biguglia sa capitale, d'où il gouvernait à la fois la Balagne et le Cap Corse. A l'époque, Biguglia avec son port, l'étang de Chjurlinu, était considérée comme un symbole et qui la possédait pouvait prétendre avoir soumis la Corse.

La commune de Biguglia dont le nom évoque l'éperon rocheux, qui dominait la route qui reliait la plaine au Nebbio (aguglia puis guglia en bas-latin désigne l'aiguille, la pointe) a joué un rôle éminent dans l'histoire de la Corse au Moyen-Age.


5) BIGUGLIA / Ruines de la première église (Chapelle Sant'Andria) :



Chapelle romane ruinée de Sant'Andrea du XIII ème siècle, au col du même nom. Un sentier partant de la fontaine au sud du village permet d'y accéder. Il faut compter une heure de marche.

Les ruines se dressent sur un piton rocheux à 343 mètres d'altitude, dominant la plaine, l'étang de Biguglia et la mer Tyrrhénienne, la nef regardant Rome comme beaucoup d'églises bâties en Corse.

En 1986, la Légion a entrepris de redresser un pan de la Chapelle. Les travaux ont, depuis, été arrêtés par manque de crédits. Les pierres rassemblées par les militaires à l'intérieur et à l'extérieur des murs attendent des jours meilleurs.



Il est juste temps de retrouver la Chorale qui vient de rejoindre la Salle des Fêtes de Biguglia où doit avoir lieu le concert de ce soir.





L'accueil est vraiment très châleureux. Je le signale quasiment à chaque ville où les PCAIF se rendent mais, là, il faut vraiment insister sur le fait que les jeunes sont très très bien reçus ! Et pour prouver mes propos, et après que je vous ai dit que le dîner est copieux, il faut que je vous fasse découvrir le gâteau somptueux que nos choristes peuvent découvrir au moment du dessert :





Je vais vous le décrire car l'image ne suffit peut-être pas : sa bonne pâte d'amande, sa délicieuse crème, son chocolat fondant, sa magnifique décoration, les enfants ne se font pas prier pour le déguster jusqu'à la dernière miette.

Aussi, comment peuvent-ils encore chanter après un tel repas ? Et bien, ce n'est absolument pas un problème pour eux. Et c'est devant un public pas très nombreux mais vraiment enthousiaste et charmé par les voix des uns et des autres que se déroule une succession de chants qui maintenant sont bien rodés depuis le début de cette Tournée 2010.


- Pour les enfants du monde entier




- Raconte-moi l'histoire




et encore beaucoup d'autres...


Fin du concert, et après les quelques discussions qui s'en suivent, pendant que certains parmi les plus grands commencent le démontage de l'imposant matériel, il faut envisager de reprendre la route. Mais, une décision sage a été prise bien en amont : pas de retour vers Sartène pour arriver au beau milieu de la nuit mais, un retour vers Corte que la Chorale avait quitté il y a seulement quelques jours. Chacun ne sera pas trop dépaysé et surtout, la route sera beaucoup moins longue.

Enfin, cette décision tient compte également du programme du lendemain puisque la nouvelle étape de la Tournée sera Alata et plus exactement le VVF de Paese di Lava. Il est plus judicieux de prendre la route de cette commune en partant de Corte, et revenir à Sartène seulement dès la fin du concert prévu en ce nouveau lieu. Mais tout ça, je vous le raconterai dans mon prochain résumé.

La nuit passée à Corte, les habitudes reviennent assez vite dans ce village où ont séjourné les PCAIF pendant la première partie de cette Tournée. Et, finalement, les habitants de cette commune sont ravis de revoir le groupe dans son ensemble à cette inattendue occasion.

Mais, le programme étant encore chargé, et oui une séance de "bronzette" à la plage près de la prochaine destination qui n'est autre qu'Alata attend les petits.....et les plus grands également (il ne faut frustrer personne !), il ne faut donc pas perdre trop de temps pour la mise en route de ce début de journée. Aussi, les petits-déjeuners sont pris à la "va-vite" (tranquillement, les pieds en éventails !), à peine le temps de se préparer (les deux ou trois heures précédant le déjeuner devraient suffire !), départ pour le restaurant chronométré (en flanant à travers les ruelles de Corte !), repas, sieste, et départ en car pour Alata ! Que d'efforts, que c'est difficile la vie d'artiste !!!

Trêve de plaisanterie, il faut dire un mot sur le programme du jour et pas seulement sur les distractions du jour : concert à Alata, enfin pas tout à fait puisque le lieu exact est en fait le VVF de Paese di Lava. Ce village vacances, qui dépend en effet de la commune d'Alata, se situe à une dizaine de kilomètres de celle-ci. Ce doit donc être un concert devant un public un peu plus restreint mais malgré tout réceptif. Ces vacanciers n'ayant pas vraiment de contraintes puisque détendus par leur séjour en Corse, ils profitent de la venue de la Chorale pour passer une nouvelle belle soirée sur leur lieu de résidence estival.

Nous allons partir en éclaireurs en direction d'Alata pour notre petite visite quotidienne mais auparavant, je voudrais prendre quelques instants pour saluer l'attitude remarquable des ainés du groupe qui fournissent à chaque concert un énorme travail de manutention sous un soleil de feu pour installer la scène. C'est, à chaque fois, beaucoup de matériel à décharger, déplacer, monter, brancher, régler.....puis, bien sûr, à démonter et à recharger. Ils font tout cela très naturellement et pour le bien de tous, sans rechigner à la tâche. Voilà qui est dit. Pendant que nous y sommes dans les remerciements et autres félicitations, un grand bravo également aux plus jeunes qui participent à leur mesure au démontage en pliant les câbles de sono ou d'éclairage et aux ados pour leur aide énergique et efficace. C'est dans ces occasions que l'on peut remarquer ce qu'est une vie de groupe et il fallait le souligner.

Enfin, et je vous promets, j'en aurai fini avec les remerciements, un grand merci à Robert, le chauffeur du groupe pendant tout ce séjour. Il lui est demandé de prendre des routes longues et difficiles et il accepte de partager la vie particulière d'une Chorale en Tournée de bon coeur, toujours de bonne humeur. D'ailleurs, une petite anecdote en passant : de Corte à Paese di Lava, il faut emprunter une petite route en lacets serrés. Et il y a deux ans, le car était resté coincé dans l'un d'eux. Cela a dû se savoir puisqu'il a été élargi et Robert, cette année, est passé sans encombre.

Comme promis, rendons-nous à Alata dès maintenant.


1) ALATA / Vue Générale :



Alata est une commune de Corse-du-Sud située à 7 Kilomètres d'Ajaccio, et à une altitude de 400 mètres pour le village-même d'Alata. Plusieurs hâmeaux font également partie de cette commune. Un accès à la mer par le golfe de Lava situé dans le golfe de Sagone. Les limites géographiques de la commune sont comprises entre le Monte Gozzi, le golfe de Lava, La Punta - Pozzo di Borgo, Ajaccio, Villanova, Appietto et Afa (communes limitrophes), avec ses 3 250 hectares de gros maquis et de forêts de chênes verts. Il faut compter environ 3 000 habitants.


2) ALATA / Château de La Punta :



Le Château de la Punta est situé à 600 mètres d’altitude environ, sur une vaste terrasse entourée de grilles provenant du château de Saint-Cloud (Région Parisienne).

Cette terrasse commande des vues très étendues sur les golfes d'Ajaccio et de Sagone, sur les vallées de la Gravona et du Prunelli, sur la masse rouge du rocher Gozzi, sur le Monte d'Oro, sur les contreforts du Renoso.

Le château a été construit de 1886 à 1894, avec des matériaux provenant de la démolition du Palais des Tuileries (Paris) après son incendie par les insurgés de la commune en 1871. C’est une reproduction composite, chacune des façades correspondant à une partie des pavillons de ce palais.


3) ALATA / VVF Paese di Lava et Plage :





Situé à 12 Kilomètres au Nord-Ouest d'Ajaccio, dans un site largement préservé, le Village de Vacances domine la baie de Lava et sa longue plage de sable, à environ 300 mètres de l'accueil du VVF, accessible par un sentier aménagé, sans route à traverser. Constitué de petites maisons méridionales, en bandes ou en hâmeaux, il s'intègre parfaitement au site, par ses formes, ses couleurs, ses volumes, ses toitures. Ce VVF dépend de la commune d'Alata.


Après cette visite, nous revenons vers nos PCAIF qui, ayant profités de l'après-midi ensoleillé pour aller effectuer une baignade rafraîchissante, viennent d'en terminer avec la balance d'avant-concert.

Un excellent et copieux dîner leur est servi, puis, après s'être préparés, ils arrivent sur la scène qui leur est destinée afin d'entamer un tour de chants qui, une nouvelle fois, est un beau et franc succès. Le public est charmé par les douces voix de ces chers petits qui résonnent jusque dans les campagnes.



Nous approchons de la fin de la Tournée. Reste trois concerts qui espérons-le vont encore ravir un très grand nombre de spectateurs. Mais ça, nous le saurons prochainement.

L'aube d'une nouvelle et toujours belle journée s'amorce et, depuis Sartène où continuent de loger les PCAIF, chacun se prépare pour profiter un maximum des derniers jours de ce séjour en Corse.

La matinée est tranquille mais, assez bien remplie malgré tout puisque ce sont parties de foot, ballades en ville, et courriers qui représentent le plus gros des activités. Tout cela jusqu'à l'heure du déjeuner.

Après avoir pris le repas du midi, courte pause puisque il faut déjà reprendre le car pour encore trois bonnes heures de route en direction de Piana, magnifique petit village à l'entrée des Calanches. Cette commune est bien connue de nos chanteurs et elle le lui rend bien puisque c'est déjà la 3ème fois qu'elle a la gentillesse d'inviter la Chorale afin qu'elle puisse s'y produire. L'accueil y est toujours extraordinaire du fait de la personnalité de Madame Le Maire, femme dynamique, présente du début à la fin. Nous en reparlerons un peu plus loin puisque nous allons déjà faire le tour de cette commune afin de mieux planter le décor.


1) PIANA / Vue Générale :



Piana est localisée au Centre-Ouest de la Corse (Corse-du-Sud), sur sa façade maritime, célèbre pour ses magnifiques calanques. Piques, colonnes, figures rongées par le vent et la mer, les calanques de Piana (en langue corse : calanche di Piana), à une dizaine de kilomètres au sud de Porto, sont considérées comme l'une des merveilles de la Corse (classé d'intérêt mondial par l'UNESCO). Un lent travail d'érosion a donné à ces rochers déchiquetés, surplombant de 300 mètres une mer bleue et profonde, des formes étranges et parfois fantastiques.

Son territoire tout en relief est tourmenté, son littoral déchiqueté, inhospitalier, mais l'ensemble d'une beauté remarquable. La partie nord du littoral de la commune marque la limite sud de la façade maritime occidentale du Parc naturel régional de Corse. A l'est de la commune, la forêt communale de Piana. Entre cette forêt et le village, les célèbres Calanches de Piana.

Le village surplombe le golfe de Porto en faisant face aux presqu’îles de Senino et Scandola. Classé parmi les plus beaux villages de France, pittoresque avec ses maisons blanches disposées en amphithéâtre et dominées par la très belle église Sainte-Marie, Piana sert de toile de fond à un site exceptionnel offrant de nombreuses visites et excursions.


2) PIANA / Vue Rapprochée :



L'église Sainte-Marie, de style baroque, se dresse majestueusement en plein coeur du village. Sa visite est incontournable. Vous serez tout d'abord frappé par la porte en bois polychrome. Dédiée à l’Assomption, son décor monumental, achevé en 1792, a été restauré en 2004. Vous y découvrirez de magnifiques fresques ainsi que des médaillons du peintre Paul-Mathieu Novellini qui ornent la voûte du choeur et trés représentatifs de "l'Art Corse".

C'est devant cet édifice que la scène du concert des PCAIF est érigée.


3) PIANA / A l'intérieur même du village :




4) PIANA / Coucher de soleil sur Piana :



Voir ce coucher de soleil au-dessus du village de Piana donne l'impression que la commune et les Calanches qui l'entourent sont en feu ! Les couleurs sont naturelles, le rouge des Calanches ressort d'autant plus.


5) PIANA / Tour de Turghiu :



Située très exactement à 330 mètres d'altitude, la Tour de Turghiu (également appelée Tour de Capo Rosso) est la plus élevée des Tours du Littoral Corse. Bien que l'accès nécessite environ 1 Heure 30 de marche, cette Tour est la plus visitée du fait que la vue sur les Calanches de Piana, le Golfe de Girolata et la Réserve de Scandola est tout simplement splendide.

Histoire de la Tour : Le 4 Mai 1604, il a été décidé de la construction de plusieurs tours du littorales dans la région. Les Tours de Omigna, Orchinu, Carghjese et turghiu (Capu Rossu). La tour devait être gardée en permanence et cela pour assurer le pays contre les incursions des corsaires et afin de pouvoir travailler la terre sans peur. Il en allait de même de la sécurite de l'Ile et de la région. Le 4 Avril 1857 sous le régne de Napoléon III, par décret impérial, la tour a été cédée aux Ponts-et-Chaussées. De nos jours, elle est la propriété des Phares et Balises.




Un aperçu des 300 mètres de falaise sous la Tour de Turghiu.....Attention aux faux pas ! De la Tour, on ne se rend pas forcement compte de ce qu'il y a en-dessous mais le point de vue depuis l'aplomb voisin donne la chair de poule.


6) PIANA / Dans la Série "Les Insolites", voici le "Château-Fort" au milieu des Calanches :



Le site des Calanches de Piana est connu pour ses spectaculaires falaises qui s'effondrent vertigineusement dans la mer. Le lieu présenté sur cette image est connu sous le nom de "château fort" et est parsemé de petites constructions de pierres laissées là par les visiteurs (une forme de graffiti écologique, en quelque sorte). En arrière plan, nous apercevons la côte escarpée du golfe de Porto.


7) PIANA / Dans la Série "Les Insolites", voici "La Corse a du Coeur" :



Au vu de ce cliché, la preuve est que "les Corses ont du Coeur" !!!


La Chorale venant d'arriver à Piana, elle est immédiatement prise en main par la Maire qui est une femme assez extraordinaire. En effet, elle est omniprésente, s'occupe de tout, et pour elle, tout problème a sa solution, toute question trouve sa réponse. C'est vraiment un plaisir de revenir dans ce village car il n'y a pratiquement qu'à penser au concert et rien d'autre.

Par exemple, elle indique tout de suite le chemin du lieu où doit se dérouler quelques heures plus tard le concert, afin que la balance traditionnelle puisse avoir lieu sans perdre un instant.

Elle est toujours là lorsqu'il est l'heure d'aller dîner. D'ailleurs, elle n'hésite pas à servir ses invités à table. Elle est vraiment aux petits soins pour ses hôtes du jour et il faut bien reconnaître que ce n'est absolument pas désagréable.

En ce qui concerne l'aspect publicitaire de la venue des PCAIF à Piana, elle s'en est également chargée, et en ce jour j, elle continue jusqu'au dernier moment d'essayer de faire venir le plus de monde possible pour les encourager. Je vous le dis, et ce n'est pas faire preuve de flagornerie, c'est une femme d'un dynamisme étonnant, d'une grande perspicacité. Alors, si toutefois, vous, proches ou amis de la Chorale, passez un jour par ce village, n'hésitez pas à aller la remercier d'un tel accueil réservé aux petits, elle le mérite amplement.

C'est donc devant une assistance appréciable et dans une ambiance du tonnerre que débute le show de nos jeunes qui se présentent devant leur public tous plus flamboyants les uns que les autres. Aucun incident, programme millimétré, les chants et les chorégraphies ne souffrent d'aucun relâchement tout au long de la soirée.





Dans ces soirées où le groupe rencontre beaucoup de personnes avant et après le concert, il est à noter parfois des moments émouvants. Et c'est justement le cas lorsque, après le concert, une dame demande à voir Gérard, le directeur des PCAIF pour lui dire ces quelques mots : "J'ai perdu un enfant et de voir tous ces enfants être heureux et si bien chanter me réchauffe le coeur. Ils sont l'avenir, continuez ce que vous faites pour eux". Je crois qu'il n'est pas nécessaire de dire quoi que ce soit après de tels propos, si ce n'est que nous devons être fiers de nos petits chanteurs, fiers de ce qu'ils peuvent apporter de bonheur et de joie, fiers de pouvoir voir se poursuivre l'oeuvre de Jean Amoureux qui ne peut que trouver tout son sens en de telles paroles. Merci pour eux, Merci pour lui.

C'est avec l'âme en paix, le sens du devoir accompli, que chaque membre de la Chorale remonte dans le car qui doit les ramener vers Sartène afin qu'ils puissent revivre tous ces bons moments passés aujourd'hui au plus profond de leurs rêves.

Après avoir vécu 4 jours d'un rythme intense, dont autant de concerts, et beaucoup de kilomètres avalés, la Chorale profite de ce samedi et d'un concert du jour assez proche pour se poser un peu.

Même si l'ambiance reste excellente, il est à observer les yeux cernés des jeunes, les corps fatigués, brisés, ployés sous le joug des efforts inhumains exigés de ces petites et frêles créatures. Il leur est fortement conseillé donc, après un copieux déjeuner toujours à l'Hôtel des Roches, de se reposer, de jouer aux cartes, de lire, d'écrire..... Conseils suivis immédiatement d'effet puisque nos chers bambins sont en train de.....faire des matchs de hand-ball ! Ah, fougueuse jeunesse !!!

Le concert du soir doit avoir lieu à Olmeto, et plus précisemment aux Thermes de Baracci. A 1 kilomètre de la mer et à 4 kilomètres de Propriano, dans la campagne, une magnifique bâtisse longtemps laissée à l’abandon, dont il émane une ambiance chargée d’histoire. Les anciens thermes romains ont totalement été refaits en 1992. Deux bassins d’eau chaude de la source à 52 °C, sulfurée et sodique, préconisée pour les traitements externes des rhumatismes, dermatoses et affections des voies respiratoires. Voici donc le lieu où prendront place dans quelques heures nos petits chanteurs, comme vous avez pu le lire plus haut en "pleine forme" !

Olmeto se situe à une trentaine de kilomètres de Sartène, c'est donc vers 17 Heures seulement que le car démarre.

Et nous filons de suite à Olmeto afin d'observer le paysage.


1) OLMETO / Vue Générale sur le Golfe du Valinco, avec au fond la commune d'Olmeto, et juste devant la Plaine de Baracci :




2) OLMETO / Vue Générale d'Olmeto :


Accroché à la montagne, le village d'Olmeto, qui culmine à 360 mètres d'altitude, permet à ses visiteurs d'avoir une vue imprenable sur le Golfe du Valinco. Au nord du village, les ruines d'un ancien couvent peuvent être visitées.

La position du village permet d'avoir des panoramas très différents sur le Golfe du Valinco. Logée entre mer et montagne, la commune permet de connaitre la beauté des plages qui s'étendent jusqu'à Porto-Pollo.

Dans ce petit village corse, les amoureux de visites peuvent découvrir un lavoir totalement rénové et datant de 1881 (à l'entrée du village sur la gauche). En contre-partie, les passionnés de randonnées peuvent se promener sur le chemin qui part du village et les mène jusqu'au couvent.


3) OLMETO / Le village d'un peu plus près, avec vues sur l'Eglise et sur la Mairie :




4) OLMETO / Rentrons encore un peu plus au sein du village avec une ballade à travers ses ruelles :







Après cette rapide mais agréable visite, nous retrouvons nos PCAIF à seulement quelques kilomètres de là, puisqu'ils sont déjà en place pour le concert prévu aux Thermes de Baracci.

Première constation mais pas des moindres : très peu de monde ! Alors, que se passe-t-il ? Comment peux-t-on expliquer une telle désaffection ? Et bien, il est expliqué qu'un décès dans la commune en serait la cause. Et, souvent pour ces petits villages, lorsqu'un tel évènement survient, cela mobilise une très forte partie de la population, jusqu'à très tard dans la soirée.

Il faut donc se contenter d'un public restreint mais, qui malgré tout fait preuve d'un très bon ressenti de ce que les petits peuvent leur proposer comme programme.

Je ne peux toutefois pas m'empêcher de vous raconter une petite anecdote qui m'a été rapportée : Au moment du chant "Isabelle, je t'aime" et plus particulièrement à la fin de celui-ci, lorsque Florian s'avance sur le devant de la scène et qu'il lance au public comme à son habitude "plus fort, j'entends rien !", un de ses copains du groupe lui dit aussitôt "c'est normal, il n'y a presque personne !". Qu'ils sont blaggueurs, ces petits ! Et oui, il y a presque davantage de monde sur la scène que devant cette dernière.

Cependant, ce genre de situation peut arriver et elle incite les PCAIF à trouver malgré tout la motivation indispensable afin de pouvoir se produire aussi bien devant une petite communauté que devant des centaines de spectateurs. Expérience intéressante malgré tout. Et un grand merci à celles et ceux qui sont venus applaudir la Chorale car ils ont, malgré les circonstances, été formidables. Ne dit-on pas "mieux vaut la qualité à la quantité" ? Et bien, cette expression prend tout son sens en cette soirée.....Enfin, quand on peut avoir les deux, c'est tout de même mieux !!!

Ce concert devait être le dernier de cette Tournée 2010 mais, depuis quelques jours, un concert supplémentaire a été mis en place et c'est donc par la destination "Bonifacio" que je terminerai dans un prochain résumé la découverte de la Corse que je vous ai proposé cette année.