Bondy, le 21 mai 11 ou "Rencontre chrorale"

Bonjour,

Dans la carde de la première rencontre chorale organisé par les Petits Ecoliers Chantants de Bondy, les PCAIF sont invité à chanter avec d'autres chorales d'enfant.

Pour le moment, trois chorales ont confirmé leur présence (huit selon les PCAIF) qui sont :

• Les Poppys (les Petits Chanteurs d'Asnières)
  
• Choeur et Mouvement (Drancy)
  
• Choraléo (Bondy)

Le prix d'entré est de 8 € la place assise numérotée. Vente des places auprès de chaque chorale ou au 06 81 72 76 77. Buvette sur place.

Venez nombreux !!

Je serai à Londres, je viens de prendre mes billets de train :P

Mais ce n'est que partie remise ! (bizarre de faire ça en pleine semaine aussi :D)

BlueStef a écrit:(bizarre de faire ça en pleine semaine aussi)

Tout est de ma faute, c'est le 21 et non le 24 !

Non présent non plus. Boulot Boulot

Un commentaire détaillé, publié probalement dans la journée, est en préparation active ...

Bonne idée, alors va jusqu'au bout, n'abandonne pas, bon courage.

J'attend de pied ferme des nouvelles de cette soirée, de ce concert, de cette sortie, de cette participation, que dis-je, de cette rencontre chorale !

Ante-acroama
. Samedi dernier, après une longue semaine fatigante et une journée qui l’était tout autant, j’ai décidé de prendre un peu de temps pour moi. M’étant rendu compte que Bondy n’était pas au fin-fond de je-ne-sais-quel département de province mais bien juste à côté de chez moi, je prends ma voiture pour aller à cette « Première rencontre ». La salle n’est pas évidente à trouver mais le stationnement facile, me voilà arrivé. Bien sûr, plusieurs visages connus, dont certains du forum, mais je les laisse se dénoncer eux-mêmes.
. N’ayant pas vraiment anticipé ma venue, je me présente naïvement à l’entrée et me vois proposer une place au troisième rang. Parfait, pour bien observer ! La salle est plutôt polyvalente avec un large espace emplie d’environs quatre-cents chaises et une belle estrade profonde. Le bâtiment en lui-même commence à vieillir et on le ressent à l’intérieur.
. Prévu à 20h, le concert commence vers 20h30 avec les remerciements d’usage. Un homme que je n’ai pas réussi à resituer salue M. le Maire (G. Roger) et M. le Président du Conseil Général (C. Bartolone). Il rend également hommage à Monsieur Roger Triboulloy (1924-2011), le fondateur des PECB. Il nous précise qu’il s’agit de leur Gala annuel … avec invités.

Première partie
Choraléo
. En guise d’entrée, c’est donc le chœur d’enfant de l’école Léo Lagrange de Bondy, appelé Choraléo, qui se présente à nous sous la direction de Thierry Meunier. Il est composé de quarante-cinq enfants (de CM1 et CM2) vêtus de hauts de couleur avec des jeans.
. La si célèbre chanson « We are the world »fut leur première. Elle n’est pas évidente mais ils restent bien ensemble et tiennent la distance. Quelques enfants portent derrière leur tête des masques blancs qu’ils nous montreront en faisant un demi-tour à certains moments de la chanson.
. « La Montagne »résonne ensuite et on sent les enfants très appliqués dans leur chant et leur gestuelle. Au mot « montagne » du refrain, le deuxième rang en symbolise une par un triangle avec ses bras ; Pour les « hirondelles », c’est le troisième rang qui s’envole ; Quant au premier, il « imagine » en traçant des cercles sur sa tempe. Le rendu est convainquant !
. Pour la troisième chanson, nous quittons nos frontières pour rejoindre « Bruxelles ». D’un rythme très soutenu, cette chanson de Brel en met certains en difficulté. Ils ne se démonteront pas pour autant et tiendront la note. Le groupe, chantant toujours ensemble et sans « sous-groupe », montre là une bonne cohésion et une certaine solidarité. Appuyé, là encore, de gestes par rang et une chute finale tant orale que chorégraphique (à genoux).
. La chanson suivante me laisse, hélas, un peu perplexe. J’ai bien peur que « Parce qu’on ne sait jamais », ne passe pas si bien en groupe ou, du moins, je ne l’apprécie pas spécialement par un chœur. Elle n’en reste pas moins très bien chantée avec un regain d’énergie sur la fin !
. Pour finir, Choraléo nous interprète « Bille de verre ». Une chanson assez amusante et agréable. Ils sont rejoints en cours de chant par le chœur suivant, les PECB qui apportent très vite une force de chant supplémentaire et ses voix d’hommes. Tiens, c’est vrai, il n’y en avait pas …

Petits Ecoliers Chantant de Bondy
. Installés pendant le dernier chant de leur prédécesseur et donc mis dans le bain sans ménagement, les PECB ajustent leur positionnement et tenues. Le groupe, créé en 1945, est composé de 44 enfants dont 14 hommes et est réparti par hauteur de voix. Il semble que l’uniforme soit resté le même depuis : Chemise ou chemisier blanc, cravate bleue, blason sur la poitrine et pantalon ou jupe bleu foncé. La position est stricte avec le buste droit et les mains dans le dos. Paradoxalement, leur chef de chœur, Gilbert Oget, m’a beaucoup fait penser à celui des Amazing Grace d’Antony par sa conviction dans le chant qu’il transmet par sa gestuelle. Pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez : un groupe très calme et concentré avec un chef plutôt … (hyper-)actif ! Tout cela, dit avec beaucoup d’admiration bien sûr.
. Les PECB débutent donc leur partie avec un canon et des jeux de chœur (des départs différés résonnant comme des feux d’artifices…) sur « En sortant de l’école » . Le niveau est donné d’emblée, im-pres-sion-nant !
. La suite l’est encore plus avec un enchaînement superbement bien réussit de « Bouquet de France » c'est à dire pas moins de vingt chants « traditionnels » dont Le bon Roi Dagobert, La mère Michel, Trois jeunes tambours, Frère Jacques, Il pleut Bergère, etc.
. Un autre medley vient ensuite composé de chansons d’Hugues Aufray (que j’aime beaucoup) avec, entre autres, Céline, Adieu Monsieur le Professeur, Stewbal et Astá luego. L’enchaînement est rapide et le niveau est, encore une fois, largement à la hauteur. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, ils ont chanté ce même medley sur France 3 en janvier dernier…
. La chanson qui vient alors est une pure merveille et l’interprétation la rend tout simplement splendide : « La terre promise » , un vrai grand coup de cœur pour moi et un autre coup de chapeau pour eux !
. « Si somos americanos » (littéralement, « Si nous sommes américains ») est, comme son nom l’indique, une chanson hispanophone ; Ajoutée au répertoire lors de leur tournée au Chili. Elle est assez courte et bien sympathique.
. Pour rester dans les chansons étrangères, « I’m gonna sing » (« Je vais chanter ») est adaptée et le caractère vif, énergique et entraînant passe très bien du chœur au public. Belle démonstration.
. Pour la suite du programme, nous apprenons que Mme Françoise Bachelet est dans la salle et que la suite est dédiée à son regretté mari, Pierre Bachelet, avec qui les PECB ont rempli l’Olympia. Nous avons donc droit aux extraits suivants : Un homme simple, Les corons, Vingt ans (« … en ce temps-là, t’avais vingt ans … »), En l’an 2001, Une autre lumière, Un monde bleu et Tu es là au rendez-vous. Je vous laisse imaginer la salve d’applaudissements et les acclamations qui s’en sont suivies. On comprendra que Monsieur Pierre Bachelet (décédé en 2005) a laissé son empreinte chez les jeunes.
. Le final est encore plus beau avec « Le beau Danube bleu » qui me touche particulièrement, appréciant beaucoup cette valse. Un chant de plus de cinq minutes, accompagné d’un orchestre philharmonique sur bande sonore et d’anciens chanteurs présents dans la salle. Des envies de danser se font sentir mais l’admiration garde le dessus. Le son n’est pas toujours à la hauteur mais le rendu reste un chef-d’œuvre !
. En clin d’œil, ils entonnent joyeusement un chant qui n’est pas au programme, et pour cause, il s’agit d’un « Joyeux anniversaire » à l’intention de trois choristes.

Entracte
. Cette petite coupure nous permet prendre un peu l’air et de nous remettre de toutes nos émotions. J’en profite pour vous signaler que chacune des chorales tiens à la disposition de tous des CD, DVD, t-shirts, casquettes et/ou porte-clefs à son effigie.

Deuxième partie
Petits Chanteurs d’Asnières (Les Poppys)
. Ayant déjà souvent donné mes impressions sur la très grande qualité vocale de « nos » chanteurs, mon ressenti vous semblera peut-être un peu négatif. Il est vrai que le moindre défaut saute aux yeux quand on sait les merveilles dont ils sont capables ! On notera que les trente-cinq chanteurs portaient leurs uniformes « n°2 » c'est à dire en polo de couleur et pantalon blanc (sauf pour les grands, bien sûr). Quelques changements m’attirent le regard avec de nouvelles têtes et des promotions ; comme celle de Laurent qui gravit les échelons. Seul groupe à avoir sa propre sonorisation, ils se sont aussi fait remarquer car « C’est que des garçons ! » comme dit ma voisine … Le groupe est bien évidement mené par Christian Germain qui, en introduction, résume brièvement la carrière des PCA en évoquant la création en 1946 par Monsieur Jean Amoureux.
. Pour les chants, nous avons donc eu droit à « Chasseur d’arc-en-ciel » de Pierre (avec un micro encore coupé au début, … dommage !) qui donna bien le rythme pour la suite.
. Clément, Florian et Louis enchaînent ensuite avec « L’amour à tout changé » . Louis s’illustrant à merveille avec une voix très belle et bien posée.
. « Né quelque part » résonna ensuite par les voix de Louis, Alan et Pierre. Alan qui, visiblement, n’était pas au meilleur de sa forme mais qui a su tenir la barre jusqu’au bout sans couac !
. La chanson suivante, « Pour les enfants du monde entier » , je sais, ne plait pas à tout le monde et pourtant je l’apprécie. Surtout quand elle est interprétée par Vincent, Thomas L. et Louis (encore ! ). Vincent : parfait ! Une voix bien rodée et posée, juste et profonde. Louis : Une voix jeune et douce, bien maîtrisée. Ces deux-là arrivent vraiment à nous faire ressentir leurs chansons !
. « Les Restos du Cœur » entraînent le public à chanter avec le défilé des grands (Vincent, ?, Rugaï, Jhos, ? (petit blond) et Cliff) et un petit pour l’apogée : Florian. Une chanson bien maîtrisée et très appréciée.
. « Un poète disparu » ne m’a jamais laissé de marbre et c’est comme toujours avec quelques frissons que j’admire Clément, un petit nouveau, Alan, Thomas L., et Pierre la chanter avec splendeur et profondeur.
. Florian revient sur le devant avec … devinez qui !! « Isabelle » , bien sûr ! Il fallait s’y attendre comme il la chante tellement bien mais vivement qu’il prenne du grade lui aussi … Toujours est-il que le public est sensible à son charme et n’hésite pas à l’accompagner.
. Enfin, « la Marseillaise des Poppys », comme le dit Christian, j’ai nommé : « Non, non, rien n’a changé » par un Clément et un Louis on ne peut plus énergiques !
. Notons dans l’ensemble que les grands se sont encore bien amusés à mettre l’ambiance et que cela y est sûrement pour quelque chose dans la réaction du public : un rappel est demandé. Christian décline cependant pour laisser la place aux suivants.

Chœur et Mouvement
. Il faut l’avouer, la pression retombe. Après le très haut niveau qualitatif des PCEB et l’énergie débordante des PCAIF, ce petit chœur de dix-sept enfants dont quatre garçons avait du travail pour garder le niveau. Surtout que leur nom est explicite et qu’on s’attend à une inondation d’énergie. Sous la direction de Brigitte Chambard et accompagné d’un pianiste dont j’ai perdu le nom, ces Drancéens, très calmes, commencent leur premier chant.
. « J’ai demandé à la Lune » est pris sur un tempo un petit peu lent ce qui lui donne un aspect particulier. Les enfants semblent stressés mais ne se démontent pas et sauvent leur honneur par une justesse de chant admirable.
. « Les mains d’or » est une bien belle chanson que je ne connaissais pas. D’une grande douceur, elle contient malgré tout de nombreuses variations de hauteur de voix suivies sans accroc par les chanteurs.
. Après plusieurs changements de disposition, les garçons se retrouvent maintenant en avant de petits groupes de filles. Cela leur laissera le champ libre pour une gestuelle discrète mais présente sur « Le coq et la pendule » .
. Il semble que la chanson suivante ait pour titre « Comme toi » mais ne vous y fiez pas, il ne s’agit, en tout état de cause, pas de la version de Goldmann. Là encore, une belle régularité dans le chant et des couplets entonnés par des groupes de deux formés au fur et à mesure.
. « La petite fugue » qui est une chanson bien rapide et pas facile à chanter est un vrai succès ! Et je dis cela sincèrement car je l’aime beaucoup. Les enfants sont restés solidaires et en chœur.
. Pour la suite, je me rends compte que je ne maîtrise pas ce répertoire et il m’est difficile de commenter. « Gottingen »semble être une bien belle chanson et le résultat est à la hauteur.
. Enfin, encore une découverte pour moi, une chanson assez amusante : « L’assassymphonie » . Le groupe s’applique avec méthode et assiduité. Le rendu est agréable.
. A noter qu’il est bien possible qu’un réglage différent de la sonorisation aurait pu changer l’impression générale en donnant plus de force dans le chant. Pour le savoir, allez les voir à La Rochelle !

Final
. Sur la scène à peine occupée par la dernière petite chorale, viennent s’ajouter les autres. Dans l’ordre, c’est donc les PCAIF qui monteront grossir les rangs, suivis des PECB pour compléter le tout avec, enfin, Choraléo qui viendra se faire une place sous les feux des projecteurs. Ce sont donc près de cent cinquante jeunes que nous allons pouvoir admirer sur une scène qui ne peut plus accepter personne. Les chefs de chœur se répartissent le groupe : Brigitte Chambard et Christian Germain de chaque côté sur la scène, Thierry Meunier pour l’ensemble depuis la « fosse » et Gilbert Oget … au piano !
. Les premières notes d’« Aimer à perdre la raison » résonnent et le silence se fait. Puis les voix s’élèvent, la magie continue. Un ensemble hétérogène s’accordant à merveille ! Deux chanteuses de C&M, un des PCEB puis Rugaï se répartissent les couplets. La confusion veut prendre le dessus mais les Grands PCAIF s’érigent en meneurs vers une belle réussite, rapidement suivis par tous. Le résultat est magnifique.
. En grand enfant, Goldmann chantait « J’irai au bout de mes rêves » , et c’est donc naturellement que tous ces enfants la reprennent. Une rangé de petites têtes blondes se forme devant et le micro passe de main en main à chaque phrase des couplets. Encore une fois, l’ambiance est donnée avec joie par les plus grands, les PCAIF très vite imités par les voix d’hommes des autres chorales.
. Devant la liesse populaire, le rappel était inévitable. Les jeunes Bondynois entonnent donc un chant que je mettrai quelques instants à reconnaître étant donné que les paroles sont adaptées aux circonstances. Et, oui, « Ce n’est qu’un au-revoir » ! Les Drancéens et Asniérois les rejoignent sur les parties conservées et le public ne peut que suivre. L’apogée est à son comble. L’émotion aussi !

Post-acroama
. Ce concert touche à sa fin. J’échange de rapides impressions avec quelques-uns. Il est temps pour moi de rejoindre mes pénates et de me plonger dans les bras de Morphée car la récré est terminée !

Merci à tous pour votre lecture. J’espère avoir pu vous faire vivre ce concert avec le plus de réalité possible.

A bientôt,

Un grand merci pour ce compte-rendu très plaisant.Une belle soirée apparemment.

C'est un grand plaisir d'avoir eu des nouvelles de ce concert. J'aime particulièrement la façon dont tu places les PCAIF dans le contexte de la rencontre chorale.

Pas plus de 8 morceaux des PCAIF, ça devait être frustrant, mais dans l'ensemble la soirée semblait bien remplie.

Merci beaucoup Le_neptunien pour ce compte-rendu très détaillé! Félicitations!
Je découvre grâce à toi deux nouvelles chorales: "Choraléo" et "Chœur et Mouvement".
Je connaissais déjà les "Petits Écoliers Chantants de Bondy" car j'ai pu les apprécier en avril 2007 quand ils ont fait une tournée en Corse. Comme toi j'avais bien aimé leur version du "Beau Danube Bleu".

Un grand merci Le_Neptunien.
Et encore désolé de n'avoir pas pu t'accompagner.
Ce n'est que partie remise.
laurent