Culture : les métiers d'antan.
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Jasmine
Yann
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Culture : les métiers d'antan.
Les métiers d'antan.
De multiples petits métiers, s'exerçant généralement dans la rue, existaient autrefois en Europe et ont pour la plupart disparus au début de la première guerre mondiale. Dans ce petit monde oublié, l'artisan portait sur lui sa marchandise ou disposait d'une charrette qu'il poussait lui-même ou faisait tirer par un cheval ou un mulet ou un âne, voire même un grand chien. En voici une liste personnelle non exhaustive.
- crieur public, souvent annonciateur de mauvaises nouvelles ;
- garde-champêtre, presque toujours un ancien militaire qui représentait l'autorité publique à la campagne et servait aussi de crieur public avec son fameux tambour dont il ne savait généralement pas jouer, Jules Romains dans « Knock » et Louis Pergaud dans « La guerre des boutons » en dressent un tableau évocateur ;
- arroseur public, toujours par deux pour pouvoir manier les lourds tuyaux en usage à l'époque ;
- balayeur de rue, équipé d'un balai, d'une pelle et d'une brouette, représenté dans un film de Jacques Tati « Mon oncle » ;
- paveur ;
- allumeur de réverbères, plaisamment évoqué par Georges Courteline dans « Le train de 8h47 » ;
- aiguilleur de trams ;
- poinçonneur de tickets, sujet de la chanson de Serge Gainsbourg et rôle joué par Bourvil dans "La grosse caisse" ;
- porteur, bien utile dans les gares ;
- vendeur de journaux à la criée, parfois très jeune ;
- laitier ;
- porteur d'eau ;
- fripier ;
- chiffonnier, récoltait aussi des os mais je ne sais pas ce qu'il en faisait ;
- ferrailleur, on recyclait plus à l'époque que maintenant ;
- marchand de charbon ;
- homme-sandwich, critiqué par Jean Gabin dans le film « Archimède le clochard » ;
- homme-orchestre, il jouait de l'accordéon avec ses mains, frappait sur une grosse caisse portée sur le dos par une mailloche fixée au coude, jouait des cymbales par des câbles fixés à ses chevilles (!) ;
- joueur d'orgue de Barbarie, souvent accompagné par un petit singe ;
- camelot de foire ;
- cireur de chaussures, on en voit un très jeune dans « L'homme de Rio » aux côtés de Jean-Paul Belmondo ;
- rémouleur, aiguisait les couteaux, ciseaux, etc, rôle joué par Fernandel dans « Regain » de Jean Giono ;
- rétameur, soudait les boites de conserve ;
- rempailleur de chaises, exerçait son artisanat assis sur le bord du trottoir sous le regard curieux des gosses du quartier ;
- vitrier, si comiquement raconté par Charlie Chaplin dans « The Kid » ;
- laveur de vitres ;
- ramoneur, il y en a un dans « Mary Poppins » ;
- échoppiers divers ;
nombreux marchands ambulants :
- marchande de quatre-saisons,
- marchande de fleurs,
- marchande de fruits,
- marchande de légumes,
- marchande de poissons,
- marchande d'oeufs durs, portés dans un panier,
- marchande de paniers d'osier,
- marchand de glace, dont la décoration de la charrette imitait celle des manèges,
- marchand de coco, une boisson à base d'eau, de jus de réglisse et d'un peu de caramel, citée par le merveilleux écrivain qu'était Colette dans « Claudine à l'école »,
- marchand de crayons, chanté par Bourvil ;
... et tant d'autres qu'il serait difficile de n'en pas oublier !
J'espère que cette évocation d'activités pittoresques et variées vous a amusée.
De multiples petits métiers, s'exerçant généralement dans la rue, existaient autrefois en Europe et ont pour la plupart disparus au début de la première guerre mondiale. Dans ce petit monde oublié, l'artisan portait sur lui sa marchandise ou disposait d'une charrette qu'il poussait lui-même ou faisait tirer par un cheval ou un mulet ou un âne, voire même un grand chien. En voici une liste personnelle non exhaustive.
- crieur public, souvent annonciateur de mauvaises nouvelles ;
- garde-champêtre, presque toujours un ancien militaire qui représentait l'autorité publique à la campagne et servait aussi de crieur public avec son fameux tambour dont il ne savait généralement pas jouer, Jules Romains dans « Knock » et Louis Pergaud dans « La guerre des boutons » en dressent un tableau évocateur ;
- arroseur public, toujours par deux pour pouvoir manier les lourds tuyaux en usage à l'époque ;
- balayeur de rue, équipé d'un balai, d'une pelle et d'une brouette, représenté dans un film de Jacques Tati « Mon oncle » ;
- paveur ;
- allumeur de réverbères, plaisamment évoqué par Georges Courteline dans « Le train de 8h47 » ;
- aiguilleur de trams ;
- poinçonneur de tickets, sujet de la chanson de Serge Gainsbourg et rôle joué par Bourvil dans "La grosse caisse" ;
- porteur, bien utile dans les gares ;
- vendeur de journaux à la criée, parfois très jeune ;
- laitier ;
- porteur d'eau ;
- fripier ;
- chiffonnier, récoltait aussi des os mais je ne sais pas ce qu'il en faisait ;
- ferrailleur, on recyclait plus à l'époque que maintenant ;
- marchand de charbon ;
- homme-sandwich, critiqué par Jean Gabin dans le film « Archimède le clochard » ;
- homme-orchestre, il jouait de l'accordéon avec ses mains, frappait sur une grosse caisse portée sur le dos par une mailloche fixée au coude, jouait des cymbales par des câbles fixés à ses chevilles (!) ;
- joueur d'orgue de Barbarie, souvent accompagné par un petit singe ;
- camelot de foire ;
- cireur de chaussures, on en voit un très jeune dans « L'homme de Rio » aux côtés de Jean-Paul Belmondo ;
- rémouleur, aiguisait les couteaux, ciseaux, etc, rôle joué par Fernandel dans « Regain » de Jean Giono ;
- rétameur, soudait les boites de conserve ;
- rempailleur de chaises, exerçait son artisanat assis sur le bord du trottoir sous le regard curieux des gosses du quartier ;
- vitrier, si comiquement raconté par Charlie Chaplin dans « The Kid » ;
- laveur de vitres ;
- ramoneur, il y en a un dans « Mary Poppins » ;
- échoppiers divers ;
nombreux marchands ambulants :
- marchande de quatre-saisons,
- marchande de fleurs,
- marchande de fruits,
- marchande de légumes,
- marchande de poissons,
- marchande d'oeufs durs, portés dans un panier,
- marchande de paniers d'osier,
- marchand de glace, dont la décoration de la charrette imitait celle des manèges,
- marchand de coco, une boisson à base d'eau, de jus de réglisse et d'un peu de caramel, citée par le merveilleux écrivain qu'était Colette dans « Claudine à l'école »,
- marchand de crayons, chanté par Bourvil ;
... et tant d'autres qu'il serait difficile de n'en pas oublier !
J'espère que cette évocation d'activités pittoresques et variées vous a amusée.
Dernière édition par Yann le Dim 25 Oct 2009 - 4:31, édité 3 fois
Yann- Nombre de messages : 471
Localisation : Europe
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Yann a écrit:
De multiples petits métiers, s'exerçant généralement dans la rue, existaient autrefois en Europe et ont pour la plupart disparus au début de la première guerre mondiale.
Pour un part un peu dommage hein Yann? Ces petits métiers ont eu leurs charmes. Oui ce serait difficile de n'en pas oublier !
Jasmine- Nombre de messages : 1571
Age : 63
Localisation : Pays-Bas
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Bonjour Yann.
Juste pour te dire que le chiffonnier récoltait les os pour en faire de la colle.
Voilà.
Juste pour te dire que le chiffonnier récoltait les os pour en faire de la colle.
Voilà.
pautel- Nombre de messages : 914
Age : 73
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: Culture : les métiers d'antan.
Merci Pautel !
Yann- Nombre de messages : 471
Localisation : Europe
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Incroyable tous ces petits métiers disparus. Assez paradoxale : avec leur disparition de la poésie s'est envolée, mais pour ces pauvres gens qui trimaient dur, auxquels il manquait toujours 99 centimes pour faire un franc , la vie ne devait pas être très facile.
Au fond est-ce mieux maintenant ? Tout est relatif.
Peut-être pourra-t-on allonger ta liste déjà bien fournie, au fur et à mesure.
Au fond est-ce mieux maintenant ? Tout est relatif.
Peut-être pourra-t-on allonger ta liste déjà bien fournie, au fur et à mesure.
Rimbaldi- Nombre de messages : 336
Localisation : Paris
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
A Yann, voici encore deux autres; le dactylo et la radiotélegraphiste.
A Pautel/Jacques: désolé je n'ai jamais entendu du chiffonnier (récoltait les os pour en faire de la colle.) J'aimerai de savoir (comprendre) ce métier-ci.
A Francois je suis d'accord avec toi. Tout est relatif. What applies for today may be different tomorrow (je ne sais pas a francais.
A Pautel/Jacques: désolé je n'ai jamais entendu du chiffonnier (récoltait les os pour en faire de la colle.) J'aimerai de savoir (comprendre) ce métier-ci.
A Francois je suis d'accord avec toi. Tout est relatif. What applies for today may be different tomorrow (je ne sais pas a francais.
Jasmine- Nombre de messages : 1571
Age : 63
Localisation : Pays-Bas
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Jasmine, je crois que le chiffonnier récoltait surtout des vieux chiffons qui servaient à fabriquer de la pâte à papier.
D'autres métiers disparus :
- cantonnier, entretenait (plus ou moins) la voirie à la campagne, héros d'un sketch de Fernand Raynaud lui faisant dire : "Il y en a qui tiennent le haut du pavé, moi je tiens le bas du fossé !".
- savetier, évoqué dans une fable de La Fontaine "le financier et le savetier".
- lampiste, terme passé dans le langage populaire et devenu le symbole du bas de l'échelle hiérarchique.
- colporteur, vendant des produits très divers, par exemple des médicaments vétérinaires dans les fermes qui servaient aussi bien aux hommes qu'aux animaux, l'expression "remède de cheval" vient peut-être de là, et répandant les nouvelles de village en village. Comme il devait souvent ruser pour éviter les chiens, il lui arrivait d'ouvrir la porte de la clôture, d'attendre que le chien sorte de la propriété pour entrer en refermant la porte en le laissant en dehors, puis de se présenter innocemment aux habitants étonnés qu'il ait pu rentrer "malgré le chien", disant : "Un chien ? Quel chien ? J'avions point vu d'chien, moué !".
D'autres métiers disparus :
- cantonnier, entretenait (plus ou moins) la voirie à la campagne, héros d'un sketch de Fernand Raynaud lui faisant dire : "Il y en a qui tiennent le haut du pavé, moi je tiens le bas du fossé !".
- savetier, évoqué dans une fable de La Fontaine "le financier et le savetier".
- lampiste, terme passé dans le langage populaire et devenu le symbole du bas de l'échelle hiérarchique.
- colporteur, vendant des produits très divers, par exemple des médicaments vétérinaires dans les fermes qui servaient aussi bien aux hommes qu'aux animaux, l'expression "remède de cheval" vient peut-être de là, et répandant les nouvelles de village en village. Comme il devait souvent ruser pour éviter les chiens, il lui arrivait d'ouvrir la porte de la clôture, d'attendre que le chien sorte de la propriété pour entrer en refermant la porte en le laissant en dehors, puis de se présenter innocemment aux habitants étonnés qu'il ait pu rentrer "malgré le chien", disant : "Un chien ? Quel chien ? J'avions point vu d'chien, moué !".
Dernière édition par Yann le Dim 25 Oct 2009 - 4:40, édité 2 fois
Yann- Nombre de messages : 471
Localisation : Europe
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Avant l'invention de l'électricité, il y avait 462 511 allumeurs de réverbères.Yann a écrit:Les métiers d'antan.
- allumeur de réverbères, plaisamment évoqué par Georges Courteline dans « Le train de 8h47 » ;
- aiguilleur de trams ;
Source : Un texte très sérieux de ADSE (chapitre XVI description de la septième planète, la Terre).
A noter aussi que sur la cinquième planète, l'homme qui suit la consigne allume et éteint son réverbère une fois par minute !
Concernant l'aiguilleur (chapitre XXII), voici un extrait de son interview :
– Je trie les voyageurs, par paquets de mille, dit l’aiguilleur. J’expédie les trains qui les emportent, tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche.
./.
– Ils reviennent déjà ? demanda le petit prince…
– Ce ne sont pas les mêmes, dit l’aiguilleur. C’est un échange.
– Ils n’étaient pas contents, là où ils étaient ?
– On n’est jamais content là où l’on est, dit l’aiguilleur.
jak- Nombre de messages : 1313
Localisation : pas très loin de Wattwiller - Alsace
Date d'inscription : 30/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Bonsoir, je m'ai demandé comment les os concilient avec de la colle? Mon dictionnaire n' était pas une grande aide! Merci Yann, c'est plus clair maintenant!
Connaissez-vous ce lien? http://metiers.free.fr/
Intéressant peut-être?
Bonne soirée a vous!
Connaissez-vous ce lien? http://metiers.free.fr/
Intéressant peut-être?
Bonne soirée a vous!
Jasmine- Nombre de messages : 1571
Age : 63
Localisation : Pays-Bas
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Jasmine.
Voici un site où on explique un peu.
www.geant-beaux-arts.fr/colle_os-icones.htm -
Voici un site où on explique un peu.
www.geant-beaux-arts.fr/colle_os-icones.htm -
pautel- Nombre de messages : 914
Age : 73
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: Culture : les métiers d'antan.
Merci bien Pautel!! Oui, maintenant c'est tres clair!
J'ai l'impression que La Douce France a connus plus des petits métiers que aux Pays-Bas.
J'ai l'impression que La Douce France a connus plus des petits métiers que aux Pays-Bas.
Jasmine- Nombre de messages : 1571
Age : 63
Localisation : Pays-Bas
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Culture : les métiers d'antan.
Le livreur de glace.
J'ai connu dans ma jeunesse lointaine un homme qui livrait,dans les rues du XVII ème arrondissement de Paris,de très gros pains de glace aux bistrotiers qui ne possèdaient pas à cette époque de machine à faire la glace.Je le revois encore avec sa charette tirée par un gros percheron.
J'ai connu dans ma jeunesse lointaine un homme qui livrait,dans les rues du XVII ème arrondissement de Paris,de très gros pains de glace aux bistrotiers qui ne possèdaient pas à cette époque de machine à faire la glace.Je le revois encore avec sa charette tirée par un gros percheron.
pautel- Nombre de messages : 914
Age : 73
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: Culture : les métiers d'antan.
Eh oui Pautel, j'ai bien connu le métier de livreur de glace à Paris lorsque mon père "bougnat" livrait le charbon en voiture à bras.
Ma mère au comptoir servait sur le zinc un ballon de rouge au vendeur de journaux ambulant, vitrier, pelletiers, cordonnier et autres gens du 10éme arrondissement, en attendant le pain de glace qui allait être mis en place dans une glaciere ressemblant à un frigo.
Ma mère au comptoir servait sur le zinc un ballon de rouge au vendeur de journaux ambulant, vitrier, pelletiers, cordonnier et autres gens du 10éme arrondissement, en attendant le pain de glace qui allait être mis en place dans une glaciere ressemblant à un frigo.
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