Déjà seul

Déjà seul

On continue dans la légèreté, après avoir suivi homme et chien Perdus dans la rue, après avoir perdu aussi Teddy dans un virage de celle-ci, après être entré dans un bâtiment austère rendre visite au Copain de la grande maison et après avoir, une fois sorti de la maison, observé les sombres actes de Septembre noir, après s'être demandé suite à tout ça où est passé le Bonheur, si jamais on se sentait Déjà seul ça ne va pas forcément s'arranger. Neuvième piste de l'Album 2 de 1972 et la solitude d'un enfant chez lui, à l'école et même une fois réveillé de ses rêves.

Sortie: 1972
Musique et paroles: Gilles Péram - Jacqueline Néro
Soliste d'origine: Bruno P.
Contexte: La solitude, un mal ? Pas forcément si on écoute Leo Ferré, à la même date. La solitude c'est aussi l'échappatoire à des pensées "manufacturées". "Le désespoir est une forme supérieure de la critique" quand tout jusqu'aux mots eux-même n'est plus qu'outil social pour un bonheur de façade. Tel est le message qu'on peut retirer de la chanson La solitude, sur l'album du même nom, mais on pourrait s'échiner sur le texte pendant 40 ans en trouvant bien des interprétations. Une vidéo ? Oh, si vous insistez:


Paroles:

Le matin je me lève, mon père est déjà parti car il travaille très très loin.
Alors je sors dans la rue en serrant mon cartable,
Je traverse dans les clous et je fais bien attention.
Je n’aime pas, la nuit n’en finit pas.
Et quand je m’installe à ma place à huit heures, j’ai peur .

Car je sais que je suis seul, je sais que je suis seul, je sais que je suis seul,
Déjà seul.

A midi je déjeune à la cantine du lycée ce n’est pas toujours très très bon.
Je suis avec les copains, il y a le chef de table,
Il se sert le premier et il prend tout ce qui est bon.
Je n’aime pas et souvent je me bats.
Et quand on revient à nos places à une heure j’ai peur.

Car je sais que je suis seul, je sais que je suis seul, je sais que je suis seul,
Déjà seul.

Et le soir quand je rentre maman prépare le repas,
Mon père a l’air très fatigué.
Je lui donne ses chaussons, j’aide à mettre la table,
On ne se dit plus un mot, on regarde la télé.
Je n’aime pas, mais c’est toujours comme ça.
Et quand on va se coucher vers les dix heures, j’ai peur.

Car je sais que je suis seul, je sais que je suis seul, je sais que je suis seul,
Déjà seul.

Il y avait un enfant rose, avec des taches de rousseur,
Serrées tout autour de son nez .
Dans une maison blanche entourée de pervenches,
Il jouait dans le jardin devant son père émerveillé.
Et pourquoi pas, dans les livres on le voit.
Mais quand je m’éveille et que j’entends mon cœur j’ai peur.

Car je sais que je suis seul, je sais que je suis seul, je sais que je suis seul,
Déjà seul.
Déjà seul, déjà seul, déjà seul.

Vidéos :

On a une vidéo, grâce aux TempoKids en 2009:

Une vidéo de cette chanson avec plein de photo de l'époque des Poppys plutôt sympa

Bonne trouvaille, et vidéo intéressante de cette chanson...