Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
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Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Je posterai ici des textes que ce soit des textes de chansons, de futures chansons ou des textes pour lesquels je n'ai pas trouvé de musique satisfaisante.
Le premier s'appelle...On s'en fout
On est au bord de l’eau, observant le courant
Triste tapis roulant, imperturbable flot
Le temps ne compte plus, le pareil puis le même
Le torrent se démène au bord de la crue
Allongés sur la rive nos yeux sont détournés
Du mouvement énervé des brisés en dérive
Les oreilles bourdonnent du fracas continu
On croit plus au reflux, on prend ce qu’on se donne
Et l’eau peut bien couler
Sous les ponts en marée
On préfère se marrer
Et l’eau on s’en fout
Est-ce une rivière, un lac, c’est grand tout s’y mélange
L’enfer côtoie les anges, de remous en ressac
Les objets y prospèrent noyés ou en surface
Mais tout ça passe à l’as dans cette eau tout se perd
On saurait même pas dire ce qu’on y a laissé
Surement bien des objets acquis sans réfléchir
On s’y était complu, cochons en bain de boue
Sortant mouillés, dégoût, jouer au con jamais plu
C’est facile d’y rentrer
Sortie est une plaie
Mais pour al refermer
C’est simple on s’en fout
Dans cette eau forteresse, des corps sont fascinés
Les yeux sur leur reflet se réjouissent ou s’abaissent
Tout y est fragmenté, territoires à la pelle
Et murs à la truelle que l’eau laisse émerger
Chacun veut l’équilibre et tous sont emportés
Mais le cycle est muet face aux sons qui le criblent
Les corps, fétus de paille, se gonflent pour exister
Des mots acidifiés surgissant des entrailles
Dans l’inculte bouillon
La loi c’est le talion
Œil pour œil con pour con
Nous on s’en fout
On est au bord de l’eau on s’amuse d’un rien
On est sortis enfin de l’insensible flot
C’est l’humour s’imposant qui a détaché l’ancre
Et nos mots se font d’encre, pas d’aigreur ou de sang
Ce courant mécanique, que l’on rejoint naissant
C’est en s’en détachant que la douceur nous pique
On boit de temps en temps ce remuant liquide
Comme pour ces êtres livides la fin se trouve dedans
Et plutôt que pouvoir on fait ce que l’on peut
Conjugué c’est bien mieux, on rit et ça repart
On laisse le sérieux, les duels ambitieux
Aux baigneurs courageux voulant gagner ce jeu
L’humour est notre plage
Transformant tous les paysages
Quand on se noie, une bouée, l’adage
On s’en fout!
Le premier s'appelle...On s'en fout
On est au bord de l’eau, observant le courant
Triste tapis roulant, imperturbable flot
Le temps ne compte plus, le pareil puis le même
Le torrent se démène au bord de la crue
Allongés sur la rive nos yeux sont détournés
Du mouvement énervé des brisés en dérive
Les oreilles bourdonnent du fracas continu
On croit plus au reflux, on prend ce qu’on se donne
Et l’eau peut bien couler
Sous les ponts en marée
On préfère se marrer
Et l’eau on s’en fout
Est-ce une rivière, un lac, c’est grand tout s’y mélange
L’enfer côtoie les anges, de remous en ressac
Les objets y prospèrent noyés ou en surface
Mais tout ça passe à l’as dans cette eau tout se perd
On saurait même pas dire ce qu’on y a laissé
Surement bien des objets acquis sans réfléchir
On s’y était complu, cochons en bain de boue
Sortant mouillés, dégoût, jouer au con jamais plu
C’est facile d’y rentrer
Sortie est une plaie
Mais pour al refermer
C’est simple on s’en fout
Dans cette eau forteresse, des corps sont fascinés
Les yeux sur leur reflet se réjouissent ou s’abaissent
Tout y est fragmenté, territoires à la pelle
Et murs à la truelle que l’eau laisse émerger
Chacun veut l’équilibre et tous sont emportés
Mais le cycle est muet face aux sons qui le criblent
Les corps, fétus de paille, se gonflent pour exister
Des mots acidifiés surgissant des entrailles
Dans l’inculte bouillon
La loi c’est le talion
Œil pour œil con pour con
Nous on s’en fout
On est au bord de l’eau on s’amuse d’un rien
On est sortis enfin de l’insensible flot
C’est l’humour s’imposant qui a détaché l’ancre
Et nos mots se font d’encre, pas d’aigreur ou de sang
Ce courant mécanique, que l’on rejoint naissant
C’est en s’en détachant que la douceur nous pique
On boit de temps en temps ce remuant liquide
Comme pour ces êtres livides la fin se trouve dedans
Et plutôt que pouvoir on fait ce que l’on peut
Conjugué c’est bien mieux, on rit et ça repart
On laisse le sérieux, les duels ambitieux
Aux baigneurs courageux voulant gagner ce jeu
L’humour est notre plage
Transformant tous les paysages
Quand on se noie, une bouée, l’adage
On s’en fout!
Dernière édition par irtimid le Lun 11 Mar 2013 - 10:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Bravo à toi, très original! C'est un peu une chanson triste, n'est-ce pas? Est-ce que c'est un peu une chanson de protestation? Quelque chose comme par exemple Francis Cabrel?
Quel genre de musique joues-tu? Le Blues, le folk, rap, etc....?
Quel artiste est ton modèle? Ou as-tu n'as pas un modèle?
Quel genre de musique joues-tu? Le Blues, le folk, rap, etc....?
Quel artiste est ton modèle? Ou as-tu n'as pas un modèle?
Jasmine- Nombre de messages : 1571
Age : 62
Localisation : Pays-Bas
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
De protestation, si on veut, mais triste pas vraiment. C'est plutôt un constat un peu sombre et une invitation au détachement.
Je n'ai pas vraiment un modèle mais s'agissant des textes j'aime certains chanteurs tels que Renaud ou Souchon notamment, et parmi les plus récent(e)s certain(e)s un peu moins connus (Beaupain, Cherhal...)
Je n'ai pas vraiment un modèle mais s'agissant des textes j'aime certains chanteurs tels que Renaud ou Souchon notamment, et parmi les plus récent(e)s certain(e)s un peu moins connus (Beaupain, Cherhal...)
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Beau texte ... un peu étrange. Ca te vient comment tout ça ?
_________________
Le_neptunien
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
La nuit
En général c'est une phrase qui me vient, ou quelques mots, et le reste suit...plus ou moins naturellement.
Merci, en tout cas
En général c'est une phrase qui me vient, ou quelques mots, et le reste suit...plus ou moins naturellement.
Merci, en tout cas
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Allez, juste pour supplanter les coups de gueule de michelsauvee, un nouveau texte. Tout lien avec certains éléments d'actualité ne saurait être complètement fortuit.
Le bal des orgueilleux
Soirée de fête, des musiciens, mélopée familière
Tous les pipeaux font à leurs mains, musique prospère
Flatterie et modération, mots de grands seigneurs
La vanité sous les blousons attend que vienne l'heure
C’est une conquête spéciale, le moment d’une vie
Pour d’un cœur être le champion ou celui d’un parti
Pour présenter enfin au monde l’étendue de soi
On veut plutôt que le flacon l'ivresse du primat
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Convoitée par tous les yeux
La même cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Envieux ordinaires
Héros de leur monde à eux
Cherchant la lumière
S’ensuit la valse ralentie, mesure de chaque geste
Le faux pas, la robe salie sont fuis comme la peste
Les uns galèrent dans un coin, les autres ont leurs entrées
C’est alors que se frôlent les mains, et pieds à l’étrier
C’est l’heure de la séduction, du compliment soufflé
Des promesses d’un horizon qu’est fait pour le rester
A la recherche d’un épiderme, d’un instinct de confiance
Oubliant un temps le terme, séduit par l’arrogance
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Convoitée par tous les yeux
La même cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Envieux qui espèrent
Être au moins un temps les Dieux
Planer sur l’univers
Quand vient le slow, le corps à corps, le temps n’existe plus
Le passé et tous ses poids morts, les mensonges non plus
Quand le baiser fougueux survient, tout a beau s’effacer
Qui trop embrasse mal étreint, ainsi cache le baiser
Pour quelques uns c‘est l‘apogée, mais s’en va le décor
La pente vient de s’inverser mais l’orgueil est plus fort
Le cœur ou le pouvoir sont pris mais séduire est un art
Qui ne touche plus le séduit dès que reprend l’histoire
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Les vaincus, les larmes aux yeux
Fixent la cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Où tout est éphémère
Les gagnants présomptueux
Comme les hommes à terre
Le bal des orgueilleux
Soirée de fête, des musiciens, mélopée familière
Tous les pipeaux font à leurs mains, musique prospère
Flatterie et modération, mots de grands seigneurs
La vanité sous les blousons attend que vienne l'heure
C’est une conquête spéciale, le moment d’une vie
Pour d’un cœur être le champion ou celui d’un parti
Pour présenter enfin au monde l’étendue de soi
On veut plutôt que le flacon l'ivresse du primat
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Convoitée par tous les yeux
La même cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Envieux ordinaires
Héros de leur monde à eux
Cherchant la lumière
S’ensuit la valse ralentie, mesure de chaque geste
Le faux pas, la robe salie sont fuis comme la peste
Les uns galèrent dans un coin, les autres ont leurs entrées
C’est alors que se frôlent les mains, et pieds à l’étrier
C’est l’heure de la séduction, du compliment soufflé
Des promesses d’un horizon qu’est fait pour le rester
A la recherche d’un épiderme, d’un instinct de confiance
Oubliant un temps le terme, séduit par l’arrogance
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Convoitée par tous les yeux
La même cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Envieux qui espèrent
Être au moins un temps les Dieux
Planer sur l’univers
Quand vient le slow, le corps à corps, le temps n’existe plus
Le passé et tous ses poids morts, les mensonges non plus
Quand le baiser fougueux survient, tout a beau s’effacer
Qui trop embrasse mal étreint, ainsi cache le baiser
Pour quelques uns c‘est l‘apogée, mais s’en va le décor
La pente vient de s’inverser mais l’orgueil est plus fort
Le cœur ou le pouvoir sont pris mais séduire est un art
Qui ne touche plus le séduit dès que reprend l’histoire
C’est le bal des orgueilleux
Dansant dans l’air
Les vaincus, les larmes aux yeux
Fixent la cavalière
C’est le bal des orgueilleux
Où tout est éphémère
Les gagnants présomptueux
Comme les hommes à terre
Dernière édition par irtimid le Lun 26 Nov 2012 - 22:33, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Pour ma part, je l'ai lu avec une intonation de poème, un peu scénique, un peu surjoué, parfois empressé parfois plus lent ... Mais toi ?! As-tu une mélodie, une intonation, des didascalie pour nous inspirer la note ?
_________________
Le_neptunien
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
C'est une chanson donc j'ai en effet une musique en tête. Je ne sais si je vais réussir à l'expliquer abstraitement mais tentons.
Le premier couplet est assez neutre, il pose la situation et le rythme du texte
Le refrain est chanté avec une certaine emphase, sans hurler non plus.
Sur la deuxième couplet, les temps forts sont plus soulignés, la "valse" est un peu saccadée, comme suit :
C'est l'heure de la séduction du compliment soufflé (un temps fort toutes les quatre syllabes)
Enfin sur le dernier couplet les temps forts sont nettement moins marqués, le rythme plus lent et le phrasé plus lisse, la musique plus discrète pour glisser vers la conclusion du refrain.
Le premier couplet est assez neutre, il pose la situation et le rythme du texte
Le refrain est chanté avec une certaine emphase, sans hurler non plus.
Sur la deuxième couplet, les temps forts sont plus soulignés, la "valse" est un peu saccadée, comme suit :
C'est l'heure de la séduction du compliment soufflé (un temps fort toutes les quatre syllabes)
Enfin sur le dernier couplet les temps forts sont nettement moins marqués, le rythme plus lent et le phrasé plus lisse, la musique plus discrète pour glisser vers la conclusion du refrain.
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
là je suis largué .
michelsauvee- Nombre de messages : 595
Age : 73
Localisation : herault
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
irtimid a écrit:C'est une chanson donc j'ai en effet une musique en tête. Je ne sais si je vais réussir à l'expliquer abstraitement mais tentons.
Le premier couplet est assez neutre, il pose la situation et le rythme du texte
Le refrain est chanté avec une certaine emphase, sans hurler non plus.
Sur la deuxième couplet, les temps forts sont plus soulignés, la "valse" est un peu saccadée, comme suit :
C'est l'heure de la séduction du compliment soufflé (un temps fort toutes les quatre syllabes)
Enfin sur le dernier couplet les temps forts sont nettement moins marqués, le rythme plus lent et le phrasé plus lisse, la musique plus discrète pour glisser vers la conclusion du refrain.
J´aime bien, c´est très beau... mais ce serait encore mieux avec la musique Si tu ne peux écrire la partition, joue-la ou chante-la et enregistre-toi pour nous la faire écouter.
Tant qu´on est dans la musique, un bémol : la valse, c´est un temps fort sur trois
tropifan- Nombre de messages : 2447
Localisation : Equateur
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Ah, c'est ce qu'il me semblait, je me suis emmêlé les pinceaux là-dessus. Merci pour la correction. On n'a qu'à dire que c'est une valse complètement ratée, après tout n'est-ce pas le cas de bien des séductions ? (comment ça, capillotracté ?)
Pour ce qui est de m'enregistrer, c'est prévu, il me manque juste un peu de matériel pour l'instant
Pour ce qui est de m'enregistrer, c'est prévu, il me manque juste un peu de matériel pour l'instant
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
irtimid a écrit: (comment ça, capillotracté ?)
Très beau néologisme ça change agréablement du franglais
tropifan- Nombre de messages : 2447
Localisation : Equateur
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
irtimid a écrit: On n'a qu'à dire que c'est une valse complètement ratée
Ne serait-il pas plus judicieux d´affirmer que c´était un essai de quadrature de la valse, opération au moins aussi ardue que la quadrature du cercle ?
tropifan- Nombre de messages : 2447
Localisation : Equateur
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
C'est exactement ça ! La quadrature de la valse, quelle belle expression...ça change agréablement du franglais
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
C'est trop beau ! Au moment où l'n dit que les intonation ne passent pas à l'écrit, t'arrive à nous chanter une chan ! (Ben oui, une chanson sans son ... Je sors ?)irtimid a écrit:Le premier couplet est assez neutre, il pose la situation et le rythme du texte
Le refrain est chanté avec une certaine emphase, sans hurler non plus.
Sur la deuxième couplet, les temps forts sont plus soulignés, la "valse" est un peu saccadée, comme suit :
C'est l'heure de la séduction du compliment soufflé (un temps fort toutes les quatre syllabes)
P.S. :
Ouais, enfin demande à Brel ce qu'il en pense !tropifan a écrit:Tant qu´on est dans la musique, un bémol : la valse, c´est un temps fort sur trois
_________________
Le_neptunien
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Allez, devant l'enthousiaste demande générale (oui, bon, l'offre créé sa propre demande, c'est connu non ?) un texte du lundi matin pour la semaine (bon, en fait c'est plutôt un texte du samedi nuit, mais on va faire comme si, hein).
C’est à la scène
Je suis en vrai, simple, discret
Je suis, j’assiste, c’est moi l’artiste.
Le cœur ouvert, dirigé vers,
Je suis en piste du slow au twist.
Mais, vingt heures pile, vient le rideau.
Docteur Jekyll part au galop.
Entré en scène, je bois les veines
Des gens qui saignent, des gens qui s’aiment.
C’est à la scène que sort ma haine
Quand sort ma peine, c’est à la scène.
Le vrai trop vrai, de mon plein gré
Je fuis, j’existe, c’est moi l’artiste.
Réalité, bon ou mal gré
Je lui résiste, moi clown triste.
Mais, vingt heures pile, vient le rideau.
Revient Jekyll, frais et dispo.
C’est à la scène, que je dégaine
Des mots qui drainent sourires qui traînent.
Entré en scène les maux s’éteignent
Les mots j’étrenne, c’est à la scène.
En vrai c’est vrai j’aime pas donner
Je fuis, j’attriste, c’est moi l’artiste.
Moi, parangon de l’Harpagon
Je fais des listes jamais laxistes.
Mais, vingt heures pile, le rideau tombe
Faire mon Jekyll, tromper mon monde
Entré en scène, le cœur bohême
J’offre et démène mon corps, et j’aime.
Je suis en scène, mouton sans laine
Nu mais sans gêne, insouciant même
Et tout cela se mêle en moi
Je suis un schiste, c’est moi l’artiste.
Fermé, blasé, puis juste après
A l’improviste fou fantaisiste.
A vingt heures pile la scène s’allume
Hide ou Jekyll, je me costume
Entré en scène, boule à facettes
Choisit ma tête: joviale ou blême.
Pour que par la scène je transmette
Le moi, le vrai, c’est mon problème.
C’est à la scène
Je suis en vrai, simple, discret
Je suis, j’assiste, c’est moi l’artiste.
Le cœur ouvert, dirigé vers,
Je suis en piste du slow au twist.
Mais, vingt heures pile, vient le rideau.
Docteur Jekyll part au galop.
Entré en scène, je bois les veines
Des gens qui saignent, des gens qui s’aiment.
C’est à la scène que sort ma haine
Quand sort ma peine, c’est à la scène.
Le vrai trop vrai, de mon plein gré
Je fuis, j’existe, c’est moi l’artiste.
Réalité, bon ou mal gré
Je lui résiste, moi clown triste.
Mais, vingt heures pile, vient le rideau.
Revient Jekyll, frais et dispo.
C’est à la scène, que je dégaine
Des mots qui drainent sourires qui traînent.
Entré en scène les maux s’éteignent
Les mots j’étrenne, c’est à la scène.
En vrai c’est vrai j’aime pas donner
Je fuis, j’attriste, c’est moi l’artiste.
Moi, parangon de l’Harpagon
Je fais des listes jamais laxistes.
Mais, vingt heures pile, le rideau tombe
Faire mon Jekyll, tromper mon monde
Entré en scène, le cœur bohême
J’offre et démène mon corps, et j’aime.
Je suis en scène, mouton sans laine
Nu mais sans gêne, insouciant même
Et tout cela se mêle en moi
Je suis un schiste, c’est moi l’artiste.
Fermé, blasé, puis juste après
A l’improviste fou fantaisiste.
A vingt heures pile la scène s’allume
Hide ou Jekyll, je me costume
Entré en scène, boule à facettes
Choisit ma tête: joviale ou blême.
Pour que par la scène je transmette
Le moi, le vrai, c’est mon problème.
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Allez(oui maintenant je commence tous mes messages dans ce sujet par "Allez"), comme j'ai commencé aujourd'hui à tenter d'enregistrer des convenablement premières chansons pour enfin avoir le malheur de m'entendre chanter (en détruisant la magnifique harmonie d'un ukulele), voici un autre texte de chanson pour ce week-end ce mois ces deux prochains mois, enfin on verra.
Quand je seras grand
Quand tu seras grand tu veux faire quoi ?
Ressembler à ceci, cela
Moi quand j’étais petit, je crois
Voilà ce que je voulais pas
Parler aux p’tits comme un débile
Evacuant les questions futiles
Répéter d’un air suffisant :
« Tu comprendras quand tu seras grand »
Dire : Eh, moins de bruit les gamins !
Et deux secondes après, montre en main
Tuer le silence, parlant du temps
Tu comprendras quand tu seras grand
Quand je serai grand je changerai pas
Je veux pas ressembler à ça
Aux ventres ronds, aux ailes coupées
Aux « tu pourras jamais voler »
S’émouvoir face à l’info
D’un fait divers à la radio
Puis l’éteindre consciencieusement :
« Tu rallumeras quand tu seras grand »
S’enfermer dans le monocorde
S’éloigner de ce qui déborde
Toujours se rappeler de l’avant
Tu comprendras après mon grand
Quand je serai grand je m’amuseras
Tant pis si ça s’dit pas comme ça
Et le jour où j’aurai un p’tit
J’me souviendrai de tout c’que j’dis
Rancunier, aux aguets sans cesse
Pour attraper les mots qui blessent
Savoir jouer que son propre rôle
Ni un cowboy ni rien de drôle
Guetter le message ou l’appel
De tout hasard faire rituel
Pour des jours bien programmés
Comme la console mais sans jouer
Quand je serai grand je serai curieux
Je filerai pas droit comme un vieux
Et la routine, ce que ça veut dire
Je veux pas savoir à l’avenir
Remarque, j’dis ça, j’suis déjà grand
J’sais plus vraiment penser enfant
Mais ce qui change quand tu grandis
Tu prends tes avis pour la vie
Petit ou grand c’est bien pareil
Tu comprendras pas demain la veille
Mais grand tu pourras imposer
Aux plus petits ta vérité
Quand je serai grand tu dois te dire
Moi je rirai comme je respire
Et tant pis que j’comprenne ou pas
Je serai grand et p’tit à la fois
Quand je serai grand tu dois te dire
Toi qui m‘écoutes m’alanguir
« J’me poserai pas ces questions là
Et je chanterai bien mieux que toi !»
Tu dis peut-être « quand je seras »
Mais je te corrige même pas
Ignorant de ce que tu t’dis
J’ai beau être grand, j’me sens tout p’tit
Quand je seras grand
Quand tu seras grand tu veux faire quoi ?
Ressembler à ceci, cela
Moi quand j’étais petit, je crois
Voilà ce que je voulais pas
Parler aux p’tits comme un débile
Evacuant les questions futiles
Répéter d’un air suffisant :
« Tu comprendras quand tu seras grand »
Dire : Eh, moins de bruit les gamins !
Et deux secondes après, montre en main
Tuer le silence, parlant du temps
Tu comprendras quand tu seras grand
Quand je serai grand je changerai pas
Je veux pas ressembler à ça
Aux ventres ronds, aux ailes coupées
Aux « tu pourras jamais voler »
S’émouvoir face à l’info
D’un fait divers à la radio
Puis l’éteindre consciencieusement :
« Tu rallumeras quand tu seras grand »
S’enfermer dans le monocorde
S’éloigner de ce qui déborde
Toujours se rappeler de l’avant
Tu comprendras après mon grand
Quand je serai grand je m’amuseras
Tant pis si ça s’dit pas comme ça
Et le jour où j’aurai un p’tit
J’me souviendrai de tout c’que j’dis
Rancunier, aux aguets sans cesse
Pour attraper les mots qui blessent
Savoir jouer que son propre rôle
Ni un cowboy ni rien de drôle
Guetter le message ou l’appel
De tout hasard faire rituel
Pour des jours bien programmés
Comme la console mais sans jouer
Quand je serai grand je serai curieux
Je filerai pas droit comme un vieux
Et la routine, ce que ça veut dire
Je veux pas savoir à l’avenir
Remarque, j’dis ça, j’suis déjà grand
J’sais plus vraiment penser enfant
Mais ce qui change quand tu grandis
Tu prends tes avis pour la vie
Petit ou grand c’est bien pareil
Tu comprendras pas demain la veille
Mais grand tu pourras imposer
Aux plus petits ta vérité
Quand je serai grand tu dois te dire
Moi je rirai comme je respire
Et tant pis que j’comprenne ou pas
Je serai grand et p’tit à la fois
Quand je serai grand tu dois te dire
Toi qui m‘écoutes m’alanguir
« J’me poserai pas ces questions là
Et je chanterai bien mieux que toi !»
Tu dis peut-être « quand je seras »
Mais je te corrige même pas
Ignorant de ce que tu t’dis
J’ai beau être grand, j’me sens tout p’tit
Dernière édition par irtimid le Mer 13 Mar 2013 - 20:46, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Je vais être obligé de renommer ce sujet, mais si certains veulent m'entendre (mal) chanter, c'est par ici:
Et pour être quand même dans le sujet, le texte qui va avec:
L’homme bunker
C'est une espèce qui fuit les autres
Les domestique ou les éloigne
Se fiant aux modernes apôtres
Et aux psychoses qui la gagne
C'est une espèce du présent
Sacrifiant passé et futur
Et abattant dans le mouvement
Les preuves de sa demi-mesure
Cette espèce partout se propage
Installant cages et verrous
Cette espèce je vous l'donne en gage
J'y appartiens tout comme vous
C'est l'homme-bunker
Blindé de ses codes
Fermé à toute heure
A tout ce qui rôde
Et l'homme bunker
Et sa petite hache
Est prêt à toute heure
A frapper ce qui tâche
C'est une espèce singulière
Qui quand elle veut agir proclame
Ainsi ce monde sur Terre atterre
Ceux qui écoutent leurs états d'âmes
Mais pour qu'enfin ceux-ci surgissent
Issus d'une pensée du coupable
Il faut un miroir qui s'immisce
Pour qu’elle pose carte sur table
A cette table l'espèce est seule
Ne peut que jouer avec elle-même
S'offrant aux débats les plus veules
Entre le soi et le soi-même
C'est l'homme bunker
Qui privé de flamme
Fait feu d'artifices, et
De tout bois ses rames
Et l'homme bunker
Enclenchant des alarmes
Tout en plaidant le cœur
Sème toutes ses armes
C'est une espèce qui perçoit
Et qui du perçu fait savoir
Construit son réel d'apparat
Et en remplit les livres d'histoires
Comme toutes les autres, égocentrique
Mais seule à pouvoir imposer
Sa vision qui sans cesse s'étrique
Les yeux sur des écrans, fixés
De la foison de ses cultures
Seuls sont tirés de vains conflits
Et les rares preuves d'ouverture
Se ferment au seuil d'autres vies
C'est l'homme bunker
Animal lecteur
Qui vit dans sa nasse
Et de tout fait menace
Et l'homme bunker
Même quand il quitte l'air
Transforme l'Espace
En enjeu pour ses guerres
C'est une espèce de l'univers
Un univers qui lui fait peur
Tout, de ses formes à ses frontières
Les étoiles sont pour les rêveurs
Le rêve alors ne s'accroche plus
Qu'au désir ou à la folie
Aux angoisses de l'homme imbu
Aux illusions de l'homme fini
Et dansent tous les individus
Dans une ronde bien fermée
Parlant tout, nantis ou rebuts
Première personne du singulier
C'est l'homme bunker
Fixant sa propre page
Des murs cachant l'extérieur
Pour que l'homme se soulage
C'est l'homme bunker
Qui se voilant la face
Dans son fort intérieur
Crée ses propres menaces
Ainsi les combats confirment
L'ordre des choses établi
Ainsi l'homme bunker affirme
Qu'il n'y a que lui face à lui
Et pour être quand même dans le sujet, le texte qui va avec:
L’homme bunker
C'est une espèce qui fuit les autres
Les domestique ou les éloigne
Se fiant aux modernes apôtres
Et aux psychoses qui la gagne
C'est une espèce du présent
Sacrifiant passé et futur
Et abattant dans le mouvement
Les preuves de sa demi-mesure
Cette espèce partout se propage
Installant cages et verrous
Cette espèce je vous l'donne en gage
J'y appartiens tout comme vous
C'est l'homme-bunker
Blindé de ses codes
Fermé à toute heure
A tout ce qui rôde
Et l'homme bunker
Et sa petite hache
Est prêt à toute heure
A frapper ce qui tâche
C'est une espèce singulière
Qui quand elle veut agir proclame
Ainsi ce monde sur Terre atterre
Ceux qui écoutent leurs états d'âmes
Mais pour qu'enfin ceux-ci surgissent
Issus d'une pensée du coupable
Il faut un miroir qui s'immisce
Pour qu’elle pose carte sur table
A cette table l'espèce est seule
Ne peut que jouer avec elle-même
S'offrant aux débats les plus veules
Entre le soi et le soi-même
C'est l'homme bunker
Qui privé de flamme
Fait feu d'artifices, et
De tout bois ses rames
Et l'homme bunker
Enclenchant des alarmes
Tout en plaidant le cœur
Sème toutes ses armes
C'est une espèce qui perçoit
Et qui du perçu fait savoir
Construit son réel d'apparat
Et en remplit les livres d'histoires
Comme toutes les autres, égocentrique
Mais seule à pouvoir imposer
Sa vision qui sans cesse s'étrique
Les yeux sur des écrans, fixés
De la foison de ses cultures
Seuls sont tirés de vains conflits
Et les rares preuves d'ouverture
Se ferment au seuil d'autres vies
C'est l'homme bunker
Animal lecteur
Qui vit dans sa nasse
Et de tout fait menace
Et l'homme bunker
Même quand il quitte l'air
Transforme l'Espace
En enjeu pour ses guerres
C'est une espèce de l'univers
Un univers qui lui fait peur
Tout, de ses formes à ses frontières
Les étoiles sont pour les rêveurs
Le rêve alors ne s'accroche plus
Qu'au désir ou à la folie
Aux angoisses de l'homme imbu
Aux illusions de l'homme fini
Et dansent tous les individus
Dans une ronde bien fermée
Parlant tout, nantis ou rebuts
Première personne du singulier
C'est l'homme bunker
Fixant sa propre page
Des murs cachant l'extérieur
Pour que l'homme se soulage
C'est l'homme bunker
Qui se voilant la face
Dans son fort intérieur
Crée ses propres menaces
Ainsi les combats confirment
L'ordre des choses établi
Ainsi l'homme bunker affirme
Qu'il n'y a que lui face à lui
Dernière édition par irtimid le Ven 23 Aoû 2013 - 9:50, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Tu chantes bien ! Mais si je peux me permettre une suggestion, ou plutôt une observation, pourquoi ne pas faire des poèmes "format chanson", par exemple 3 couplets comme ceux des chansons PCAIF et un refrain ? Evidemment tu ne pourrais pas dire autant de choses, et concentrer ce n´est pas toujours facile.
Mais je suppose que faire une chanson style PCAIF, ce n´est pas ton but. Alors je n´ai rien dit
Mais je suppose que faire une chanson style PCAIF, ce n´est pas ton but. Alors je n´ai rien dit
tropifan- Nombre de messages : 2447
Localisation : Equateur
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Je souscris totalement à cette observation...sauf qu'en effet 80% des textes que j'écris ne sont pas "format chanson" non pas par choix mais parce que je n'ai pas le sens (ou l'instinct, ou le réflexe) de refrain qui revient en boucle, et par ailleurs une préférence pour les refrains "à géométrie variable" au fil du texte. Ce qui vient notamment du fait que j'ai commencé à écrire des textes bien avant de penser à en mettre en musique et donc sans le format couplet-refrain forcément en tête...Et de mon manque d'esprit de synthèse, sans doute !
Mais j'y travaille L'idéal pour moi serait de passer de 80% à 50% pour varier les plaisirs.
Merci pour cette remarque et cet intérêt, en tout cas.
Mais j'y travaille L'idéal pour moi serait de passer de 80% à 50% pour varier les plaisirs.
Merci pour cette remarque et cet intérêt, en tout cas.
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
En ce jour spécial j'avais deux possibles évènements à fêter et donc deux moyens différents pour le faire: une chanson sur le pape d'une part, ou d'autre part une chanson liée de près ou de loin à l'âge que l'on prend annuellement. J'ai égoïstement choisi la deuxième option et donc décidé de poster ici une petite chanson enregistrée il y a quelques temps, dont j'ai de surcroît déjà posté les paroles ici, Quand je seras grand. Vous pouvez l'écouter ici:
Dernière édition par irtimid le Ven 23 Aoû 2013 - 9:49, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Ce qu´on peut dire sans trop se mouiller, c´est que tu es un chanteur à texte, le message étant de toute évidence plus important que la musique
tropifan- Nombre de messages : 2447
Localisation : Equateur
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Ça, ça ne fait aucun doute...en même temps vu mes dispositions plutôt limitées pour la musique mieux vaut que les textes veuillent dire quelque chose
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Ça fait cinq mois pile que je n'ai rien posté ici...C'est un prétexte suffisant, ajouté à la faible activité ici en ce milieu d'août, pour saluer les quelques passants et poster quelque chose - à savoir une chanson et son texte. Celle-là contrairement aux précédentes a été enregistrée uniquement en acoustique.
C’est de la télé
Ombres et poussière, il est 20h
Sur une vidéo amateur
Des tirs et des blessés en sang
Font la une, l’évènement
Ombres et poussière mais la lumière
Cache le sombre quand tout l’éclaire
Alors prévaut la mise en scène
Aux enchainés, l’éclat des chaines
Ombres et poussière de la révolte
Cramées à la force du volt
Qui fait des corps des chiffres ronds
Des carottes avec les bastons
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
Poussière à l’ombre il est midi
Sur les plateaux on se maquille
Pour s’amuser désabusés
D’un divertissement déversé
Poussière à l’ombre quand en access
Perdant la face, montrant la fesse
Le grain à moudre qui est donné
Est d’une folie pâle et bornée
Poussière à l’ombre en prime, en « prime »
Ce sont des rochers des montagnes
Qui sont balancés pour l’audience
Et tout de l’ombre on se balance
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
Ombres et poussière n’existent pas
Là où s’installe la caméra
A quand sur la télé l’odeur
Le ressenti des froids, des peurs
Ombres et poussière sont artistiques
Organisées, mises en musique
Des fils qui chantent en stéréo
Suivant les prompteurs et leurs mots
Ombres et poussière cachées pour plaire
Il faut sortir de l’ordinaire
Qui n’est que le recto pénible
Y a tant de versos disponibles
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
C’est de la télé
Ombres et poussière, il est 20h
Sur une vidéo amateur
Des tirs et des blessés en sang
Font la une, l’évènement
Ombres et poussière mais la lumière
Cache le sombre quand tout l’éclaire
Alors prévaut la mise en scène
Aux enchainés, l’éclat des chaines
Ombres et poussière de la révolte
Cramées à la force du volt
Qui fait des corps des chiffres ronds
Des carottes avec les bastons
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
Poussière à l’ombre il est midi
Sur les plateaux on se maquille
Pour s’amuser désabusés
D’un divertissement déversé
Poussière à l’ombre quand en access
Perdant la face, montrant la fesse
Le grain à moudre qui est donné
Est d’une folie pâle et bornée
Poussière à l’ombre en prime, en « prime »
Ce sont des rochers des montagnes
Qui sont balancés pour l’audience
Et tout de l’ombre on se balance
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
Ombres et poussière n’existent pas
Là où s’installe la caméra
A quand sur la télé l’odeur
Le ressenti des froids, des peurs
Ombres et poussière sont artistiques
Organisées, mises en musique
Des fils qui chantent en stéréo
Suivant les prompteurs et leurs mots
Ombres et poussière cachées pour plaire
Il faut sortir de l’ordinaire
Qui n’est que le recto pénible
Y a tant de versos disponibles
Survient le spectre quand j’allume
L’obscur en titres de JT
Cerveau sans encre est vaine plume
Mais je répète pour me calmer
T’énerve pas, c’est d’la télé
Un champ parmi d’autres de blé
Si tu m’crois pas regarde le net
Tous ces anonymes en compet’
T’énerve pas, dans son reflet
Qu’elle soit éteinte ou allumée
Tous ces accrocs à la lumière
Redeviendront ombres et poussière
Dernière édition par irtimid le Sam 24 Aoû 2013 - 12:41, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Ecrits: Les timides ires d'Irtimid
Merci. Et bravo...
KTsering- Nombre de messages : 1055
Localisation : En France
Date d'inscription : 04/12/2011
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