Auteurs

Bernard Clavel

Dans l’hommage qui lui est rendu aujourd’hui, les médias passent sous silence les sept dernières années de Bernard Clavel. Presque totalement immobilisé -séquelles d’une rupture d’anévrisme - il continuait comme le témoigne son épouse, Josette Pratte « à construire sa vie et son œuvre comme il l’avait toujours fait, partageant et donnant aux autres. »

Né en 1923 à Lons-le-Saunier, homme aux mille métiers avant de s’adonner pleinement à l’écriture, pacifiste engagé (Le silence des armes, Lettres à un képi blanc), auteur « géographe », son écriture s’enracine là il pose ses valises. Le haut-Doubs, la Suisse, le Québec, l’Irlande, la Provence, l’Aquitaine comptent parmi ses innombrables escales. Il emménageait dans de nouveaux terroirs pour bâtir une nouvelle fresque, établir un nouveau roman d’aventure, plonger au cœur de la vie des petites gens. De toute son œuvre, le commun dénominateur est un amour entier consacré à ses personnages, qu’ils soient paysans franc-comtois ou indiens d'Amérique du Nord, mariniers du grand Rhône ou canuts au pays de la soie. A lire ou relire d’urgence entre autres Maudits sauvages, Le Seigneur du fleuve ou La Révolte à deux sous.



http://francoisvallet.hautetfort.com/

"Non, non rien n'a changé" par Gustave Flaubert

"Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols. Et j'ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre. C'est la haine qu'on porte au Bédouin, à l'Hérétique, au Philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton”

Lettre de Flaubert à Georges Sand, Croisset, juin 1867

En citant Flaubert, Rimbaldi a écrit:
"Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton”

De là à se sentir manipulé ?

D'un côté on vole des poules, on commet de petits larcins, et de l'autre, on vole une culture, un mode de vie, un territoire ! Qu'est devenu le chef apache Geronimo ?

Non non, rien n'a changé !

Ça existe à deux pas de chez nous,
Au bout de la rue, dans notre terrain vague
./.
Côté Apaches, il faut se méfier,
Ils nous ont attaqués juste à la sortie du lycée.
C'était Nuage-Rouge qui menait la bataille
On va organiser un raid de représailles.
./.
Mais quand vient le soir après le dîner
Johnnie prend sa guitare...........
Les Poppys - Western Story

https://www.youtube.com/watch?v=qBG-mn0G4TY

jak a écrit:
Mais quand vient le soir après le dîner
Johnnie prend sa guitare...........
Les Poppys - Western Story[/i][/list]https://www.youtube.com/watch?v=qBG-mn0G4TY

On revient toujours au même point : il n'y a décidément que la musique pour adoucir les moeurs. C'est sûr que Johnnie a réussi à les calmer.

Rimbaldi a écrit:

jak a écrit:
Mais quand vient le soir après le dîner
Johnnie prend sa guitare...........
Les Poppys - Western Story[/i][/list]https://www.youtube.com/watch?v=qBG-mn0G4TY

On revient toujours au même point : il n'y a décidément que la musique pour adoucir les moeurs. C'est sûr que Johnnie a réussi à les calmer.

Je dirai meme plus : il n'y a que la musique pour adoucir les coeurs. Et les choeurs. =)

Maximilien a écrit:

Rimbaldi a écrit:

jak a écrit:Johnnie prend sa guitare...........

Cette guitare m'évoque toute la musique tzigane.

Musique pour laquelle les "bourgeois", les "gens d'ordre" et "la foule" n'ont ni peur ni haine.

Maximilien a écrit:Je dirai meme plus : il n'y a que la musique pour adoucir les coeurs. Et les choeurs. =)

Et souvant les choeurs adoucissent la musique. Surtout ceux d'Asnières.

La chanson Mon vieux interprétée par Arthur :
https://fansdespcaif.forumsactifs.com/autres-chorales-et-chanteurs-enfants-f35/arthur-t968.htm

Paroles : Michèle Senlis et Daniel Guichard, musique de Jean Ferrat.
Daniel Guichard a changé les paroles de Michèle Senlis, plutôt larmoyantes dès le départ, en y ajoutant sa gouaille.

"Chez nous y'avait pas la télé..."
Comme chez Jack

Pendant des années, je n'ai pas eu la télé non plus, choix délibéré, je ne voulais que des livres chez moi. Finalement on a fini par me considérer comme un handicapé télévisuel. On a fini (dans la famille) par me livrer une télé, nistoire que je devienne normal. Ah ce premier quart d'heure de confrontation entre cette télé et moi. Elle était sur ma table de travail. On se regardait en chiens de faïence. Elle se demandait si j'allais l'adopter. Les premières secondes pour une adoption sont toujours décisives, qu'il s'agisse d'un chien, d'un chat, d'un enfant, d'une télé, d'une voiture... Au bout d'un moment je me suis décidé, j'ai fait le geste qui m'engageait pour des dizaines d'années : je l'ai branchée sur le secteur.
Quand j'écrivais sans télé chez moi, j'écrivais plus librement. Je ne dis pas que j'écrivais mieux, mais plus librement. Depuis des années que j'ai la télé, j'écris plus librement dehors (dans la rue, dans les magasins, sur les bancs, dans les trains, dans le métro) que chez moi. C'est dehors que je vais chercher l'évasion, je sais c'est con...
Finalement, le handicapé télévisuel, ce n'est pas celui qui est sans télé, c'est celui qui a une télé. Nous sommes des millions je vous dis.

Rimbaldi, c'est magnifiquement écrit, pour dire que sans télé, je ne suis pas un handicapé ! Et c'est à peu près dans les mêmes circonstances que j'ai débranché la mienne.

On a fini (dans la famille) par me faire vivre sans télé, histoire que je devienne normal. Dès la fin des vacances, à mon retour à la maison, ah ce premier quart d'heure de confrontation entre ma télé et moi... Au bout d'un moment je me suis décidé, j'ai fait le geste qui sauve : je l'ai débranchée du secteur.

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LEON TOLSTOI (9/09/1828 – 20/11/1910 )

Pour célébrer le centenaire de sa mort ;

En l'honneur de l'année de la Russie en France ;

Tolstoï a bien sa place sur le forum, il est l'auteur de "Enfance" et "Adolescence"... ("Un enfant de ce temps" ou "Déjà seul" chez les PCAIF).

Il a écrit "Guerre et paix" (Non, je ne veux pas faire la guerre), il a défendu la nature avec un siècle d'avance sur nos petits chanteurs (Aux arbres citoyens), il s'est préoccupé de la libération des paysans contre l'oppression, il aurait eu une influence sur Gandhi (Gandhi, Luther King et Jésus-Christ !).

Encyclopédie de l'Agora :
Léon Tolstoï est à la fois ce chrétien en "quête de la vérité", révolté par la pauvreté, la peine de mort, l'indifférence à autrui, l'esclavage, le militarisme, l'hypocrisie du clergé, et cet intellectuel curieux des autres cultures

Un jour, je devrais lire ses livres...

jak a écrit: Au bout d'un moment je me suis décidé, j'ai fait le geste qui sauve : je l'ai débranchée du secteur.

Quelle chance, tu as !

jak a écrit:

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[u]LEON TOLSTOI a écrit [b]"Guerre et paix" (Non, je ne veux pas faire la guerre), il a défendu la nature avec un siècle d'avance sur nos petits chanteurs (Aux arbres citoyens), il s'est préoccupé de la libération des paysans contre l'oppression, il aurait eu une influence sur Gandhi (Gandhi, Luther King et Jésus-Christ !).

En ce moment passe "Guerre et paix" sur France 5. J'enregistre. Apparemment une bonne fresque, fidèle au livre d'après la présentation. Je regarderai sûrement plus tard.
Je n'ai pas lu Guerre et paix non plus, et pratiquement pas d'auteurs russes. Pourtant ce sont des géants de la littérature.

Encyclopédie de l'Agora :
Léon Tolstoï est à la fois ce chrétien en "quête de la vérité", révolté par la pauvreté, la peine de mort, l'indifférence à autrui, l'esclavage, le militarisme, l'hypocrisie du clergé, et cet intellectuel curieux des autres cultures

En effet, il a toute sa place sur ce forum. Après "Non, non rien n'a changé" par Gustave Flaubert, "Non, non rien n'a changé" par Léon Tolstoï.
Le premier mot qu'il faut dire, écrire ou chanter, c'est "non"... après le reste suit :
"Non, non rien n'a changé"
"Non je ne veux pas faire la guerre"
Non, ne criez pas."

"No, no, no" Voices of Est Harlem (précurseurs des Poppys)

«Non ! La vérité doit s'imposer sans violence.»
[ Léon Tolstoï ] - Guerre et paix

Rimbaldi a écrit: Quelle chance, tu as !

Vois-tu, la chance ou la malchance n'on rien à voir là-dedans. Quand tu te trouves devant une décision à prendre, soit tu la fuis, soit tu l'affrontes...

Ce n'est pas de moi, j'ai cité de mémoire une réplique du film "C'est pas ma faute" dont les PCAIF ont fait la chanson du générique "Je rêve d'un pays". Oui je sais, j'en ai déjà parlé et j'y reviens tout le temps, désolé.

Pour "Guerre et paix" sur France 5 merci pour l'info, je suis très intéressé. Mais voilà, je n'ai pas la télé...

Pour lire Tolstoî, un petit texte, "Ivan le petit" - 16 pages en PDF - en téléchargement gratuit :
http://zara.chez-alice.fr/tolstoi2.html
J'en suis à la moitié, ça ressemble fort à un conte, et devrait plaire à Rimbaldi... et peut-être aux autres.

N'hésitez pas à donner votre avis. Pour ma part je trouve l'écriture d'une lourdeur, peut-être la traduction qui ne s'est pas détachée suffisament du texte d'origine. Ou bien je suis trop fatigué. Mais je suis impatient de continuer ma lecture...

Edit : J'ai fini ce texte, j'ai eu du mal à le lire jusqu'au bout... tellement je riais. Finalement c'est bien écrit ! Et je ne peux m'empècher de penser à Fernand Raynaud qui faisait si bien l'imbécile !

jak a écrit:

Vois-tu, la chance ou la malchance n'on rien à voir là-dedans. Quand tu te trouves devant une décision à prendre, soit tu la fuis, soit tu l'affrontes...

Ce n'est pas de moi, j'ai cité de mémoire une réplique du film "C'est pas ma faute" dont les PCAIF ont fait la chanson du générique "Je rêve d'un pays". Oui je sais, j'en ai déjà parlé et j'y reviens tout le temps, désolé.

Quand je disais "tu as de la chance", j'exagérais un peu le rôle d'un accroc télé qui ne peut s'en passer. En fait, je ne la regarde presque jamais. J'enregistre ce qui me convient. A part une ou deux émissions (dont je zappe les passages ennuyeux), je m'en passe. Mais elle est là quand même.

jak a écrit:
Pour "Guerre et paix" sur France 5 merci pour l'info, je suis très intéressé. Mais voilà, je n'ai pas la télé...

Si tu veux, je te prépare le DVD et te le passe samedi. Il y a 3 ou 4 épisodes que je pourrai t'envoyer par la suite.

jak a écrit:
Pour lire Tolstoî, un petit texte, "Ivan le petit" - 16 pages en PDF - en téléchargement gratuit :
http://zara.chez-alice.fr/tolstoi2.html
J'en suis à la moitié, ça ressemble fort à un conte, et devrait plaire à Rimbaldi... et peut-être aux autres.

N'hésitez pas à donner votre avis. Pour ma part je trouve l'écriture d'une lourdeur, peut-être la traduction qui ne s'est pas détachée suffisament du texte d'origine. Ou bien je suis trop fatigué. Mais je suis impatient de continuer ma lecture...

Edit : J'ai fini ce texte, j'ai eu du mal à le lire jusqu'au bout... tellement je riais. Finalement c'est bien écrit ! Et je ne peux m'empècher de penser à Fernand Raynaud qui faisait si bien l'imbécile !

Je vais le lire et te donnerai mes impressions. J'ai lu en diagonales pour l'instant et je ne trouve pas le style lourd. Oui, c'est bien écrit. Ca doit être la fatigue.

"Montesquieu, Maupassant, Victor Hugo, Anatole France.. tous ont été antimilitaristes" (site dont tu as donné le lien ci-dessus)

jak a écrit:
Pour lire Tolstoî, un petit texte, "Ivan le petit" - 16 pages en PDF - en téléchargement gratuit :
http://zara.chez-alice.fr/tolstoi2.html
J'en suis à la moitié, ça ressemble fort à un conte, et devrait plaire à Rimbaldi... et peut-être aux autres.

Je te donne mes impressions avec un énorme retard. Toutes mes excuses. Je viens de lire ce conte par le comte de Tolstoï, après avoir lu aussi la page de ton lien. C'est très intéressant la façon dont l'auteur fait passer un message sous forme de conte justement, la façon dont il se sert du merveilleux, de la magie pour faire passer une morale. Je pense qu'il devait avoir les épaules très lourdes, de sentir tout le poids de responsabilités qui lui incombaient, étant donné l'influence et le rayonnement qu'il exerçait à l'égard du peuple et même des puissants.
Aujourd'hui l'énorme poids des responsabilités revient plutôt, comme on peut le constater, à des people, à un footballer charismatique (à fortes épaules) par exemple. Plutôt que se casser la tête à écrire un livre, il suffit de jeter trois phrases dans une interview, comme, en substance, "ne confiez plus votre argent aux banquiers."
J'ai beaucoup apprécié surtout dans le conte de ce compte, la seconde partie, où il est question du royaume des imbéciles. La façon dont il retourne les choses, bouleverse les préjugés, c'est du grand art.
Voilà un auteur qui me plaît (je mets cependant un bémol sur la "morale chrétienne" qu'il défendait...)

J'enregistre ce soir le troisième épisode de "Guerre et Paix" comme convenu, et t'enverrai le tout, après la diffusion du dernier épisode, lundi prochain.

Merci pour le conte !

Rimbaldi a écrit:C'est très intéressant la façon dont l'auteur fait passer un message sous forme de conte justement, la façon dont il se sert du merveilleux, de la magie pour faire passer une morale.

Celà me fait penser ... c'est justement ce que font aussi les PCAIF, tout en chansons !